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Critique de bendanco


En écoutant Jean-Claude Zylberstein, à qui l'on doit tant de chefs d'oeuvre publiés en 10-18, dire qu'un romancier devrait d'abord raconter une histoire, je me dis que Pierre Combescot est un sacré romancier. Les filles du Calvaire ce n'est pas l'histoire de religieuses égarées en banlieue mais une station de métro près de laquelle commence cette histoire. Il s'agit d'une femme, tenancière de bistro venant de la Goulette (le port de Tunis où soit dit en passant se sont mariés mes arrière grands parents) en passant par la Nouvelle Athènes élargie Les personnages sont nombreux et on peut s'y perdre entre le cirque, la collaboration, les clandés, les escarpes et les juifs de la Goulette, mais cela n'a aucune importance car ce roman est la rencontre d'une histoire et d'un style foisonnants. Ce style est un mélange d'Alphonse Boudard et de préciosité. Je retiendrais pour le côté Boudard, la tenancière d'un hôtel borgne qui demande : « C'est pour la nuit ou c'est pour le moment ? » Comme disait Jean-Claude Gaudin à propos de sa jeunesse : « Ca se raconte pas tout » mais ça se dévore. En 1991, les Goncourt ne se sont pas trompés.
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