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Critique de manU17


Dès les premières pages, je retrouve ces feuilles mortes qui volent dans les airs, portées par le vent. Ce vent que j'ai senti souffler entre les pages de « Silence » puis de «La Belette », Comès déjà, Comès encore. Je suis donc en terrain connu. Tout va bien, je peux pénétrer dans ce singulier marais pourtant plutôt angoissant.

Un couple fait du canoë sur ces eaux marécageuses quand il se retrouve nez à nez avec un clown effrayant porteur de ce message « Allez-vous en ! » Mais ce n'est qu'un épouvantail, placé ici pour chasser les visiteurs éventuels, par une vielle femme. Alors que la brume se lève, le couple croit apercevoir une panthère, puis un ptérodactyle et enfin un crocodile, réalité ou hallucinations ? Soudain, ils se volatilisent comme happés, engloutis dans les profondeurs boueuses du marais. C'est alors que nous découvrons la vielle femme qui arrive en barque avec sa petite fille, Cybèle, qui vient s'installer avec elle dans sa vielle maison installée sur les rives d'un lac, en bordure de forêt.

Cybèle, avec sa grand-mère, baigne dans un univers de magie et de sorcellerie et au cours d'un « rêve d'arbre » un oiseau clown vient lui rendre visite, lui parler, la rassurer. Elle se sent tellement seule depuis la disparition de ses parents, elle craint toujours qu'un monstre se cache sous son lit et ce n'est pas sa grand-mère qui la contredira : «Un monstre caché sous le lit ! Mais il y en a un ma chérie !... Il y en a toujours un !... »

C'est de la forêt que les ennuis vont arriver, surtout des esprits de la forêt. Les arbres, trop maltraités par l'homme, sont sur le point de prendre leur revanche. Les arbres parlent, menacent, se déplacent et peuvent même aller jusqu'à tuer parfois… La révolte gronde depuis un certain temps, la vieille le sait, le soulèvement est pour bientôt, la nature veut et va reprendre ses droits…

Esprit de la forêt, homme-vert, homme-feuilles, arbres vengeurs, oiseaux qui parlent, forment un univers plus féerique que bucolique à travers cette parabole écologique pour le moins inattendue.

La maison où rêvent les arbres, tragique, graphique, effrayant, envoutant, Comès évidemment…


Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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