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Critique de patachinha


Pour ceux qui s' intéressent de près ou de loin à la philosophie, qui se posent des questions sur leur existence et quel sens donner à sa vie je conseille vivement ce livre. Ce texte est la transcription d'une conférence-débat prononcée par l' auteur en 1999 devant un auditoire de philosophes en herbe ou chevronnés.

J'ai été d' abord frappée par le ton à la fois familier, accessible et angélique de l' auteur qui aborde de grands maîtres de la philosophie , sans complexes d' infériorité cherchant à se démarquer par ses propres idées et contredisant même ceux-ci sur certains points; après tout n' est-ce pas là l'objet même de la philosophie, l'amour de la sagesse, tendre vers cette idéal sans cependant espérer l' atteindre...
On comprend à travers cette oeuvre l' importance du bonheur qui brûle en chacun de nous, même celui qui veut se pendre, il n'aspire qu' à se délivrer d' une souffrance à laquelle il n'arrive pas à échapper, et assouvit ainsi un bonheur.

Je peux vous dire que le livre est foisonnant de définitions plus ou moins complexes pour aboutir au sujet principal, à savoir qu'est-ce que le bonheur et comment peut-on être heureux... en trois parties comme dans les bonnes dissertations de philosophie il nous expose ses théories pour tenter de trouver une solution...

Je retiens ici une courte citation qui m'a beaucoup plus d'autant plus qu'elle fait appel à une citation de Spinoza à laquelle j'avais totalement adhéré et avait fait mienne lors de mes études de philo au lycée :

[[[[["C'est ce que Schopenhauer, en génial disciple de Platon, résumera bien plus tard, au XIXème siècle, en une phrase, dont je dis toujours que c' est la plus triste de l' histoire de la philosophie. Quand je désire ce que je n'ai pas c' est le manque, la frustration, ce que Schopenhauer appelle la souffrance. Et quand le désir est satisfait ? Ce n' est plus la souffrance puisqu' il n'y a plus de manque. Ce n' est pas le bonheur puisqu' il n' y a plus de désir. C' est ce que Schopenhauer appelle l' ennui, qui est l' absence du bonheur au lieu même de sa présence attendue. On se disait : " qu'est-ce que je serais heureux si..." Et tantôt le si ne se réalise pas et on est malheureux; tantôt il se réalise et on n' est pas heureux pour autant : on s' ennuie ou l' on désire autre chose.
D' ou cette phrase que j' annonçais , qui résume si tristement l' essentiel : " La vie donc oscille, comme un pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l' ennui."
Souffrance parce que je désire ce que je n' ai pas, et que je souffre de ce manque; ennui parce que j'ai ce que dès lors je ne désire plus.]]]]]
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