J'ai adoré
Moi, Tituba sorcière…., premier livre de
Maryse Condé qu'il m'est amené de lire, et qui est le début d'une longue liste. Adoré. Bien entendu, à cause de ce récit d'une vie, celle de Tituba, fille de l'esclave Abena qui sera pendue, et de yaho son père, qui se donnera la mort en avalant sa langue. Tituba est recueillie par Man yaya, une veille femme aux pouvoirs surnaturels qui lui apprend le secret des plantes et la communication avec les anciens. Son mariage avec John Indien l'amène à intégrer la plantation de Susanna Endicott, avant d'être vendue avec son mari à un Pasteur puritain, Samuel Parris, qu'elle suit à Boston puis à Salem. Dans l'atmosphère hystérique de la ville, elle souffre des procès en sorcellerie, et devra faire preuve de son incroyable ingéniosité pour survivre. Adoré, car comme tous les récits portant sur cette terrible période que fut l'esclavage des noirs, ce roman est fondé sur l'abnégation, et une ode à vivre malgré l'horreur. Tituba demeure intérieurement une femme libre sous le joug de la société esclavagiste dans laquelle elle évolue, tendue par le désir d'aimer, et de pratiquer sa science. Aucun passage ou mot superflu n'émaille le roman. C'est un cinq étoiles.
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