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Citations sur Connaissance des Arts, n°768 (9)

Si aujourd’hui le nom de Jules Adler (1865-1952) n’évoque rien, ce peintre d’origine franc-comtoise n’en fut
pas moins une figure importante de la scène artistique parisienne. À Paris à partir de 1882, il fréquente l’École nationale des arts décoratifs, l’Académie Julian et enfin les Beaux-Arts. Lecteur de Zola et admirateur du sculpteur Constantin Meunier, il appartient à la seconde génération des artistes naturalistes. Pendant toute la première sa carrière, il sera résolument le peintre du peuple, des ouvriers et de la misère, préoccupé par l’actualité des luttes sociales. Des rues de Paris, il retient les petits métiers, la soupe des pauvres et, au Creusot, il s’attache à décrire le dur quotidien des mineurs, et les conflits sociaux. « Peintre des humbles » comme on le surnomme alors, Jules Adler poursuit son projet naturaliste sillonnant les campagnes françaises, attentif à saisir les types régionaux, loin cependant des stéréotypes folkloristes. Largement reconnu de son vivant en France comme à l’étranger, et notamment en Belgique, Jules Adler, personnalité engagée et infatigable son temps, méritait de sortir de l’oubli.
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Son surnom, Tintoretto, signfie « le petit teinturier » et indique à la fois le métier de son père et la petite taille du peintre. En signant de ce nom, celui-ci revendiquait fièrement son appartenance à la classe des « popolani », ce qui ne l’empêcha pas, par ailleurs, de portraiturer les puissants, ni de fréquenter les cercles littéraires dont il partageait la culture. Contrairement à un Titien qui eut un rayonnement européen et travaillait pour les princes, Tintoret, toute sa vie, ne peignit que pour Venise, ses grandes institutions, ses confréries (les « scuole »).
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Née à Pittsburgh dans une famille fortunée fière de ses ancêtres huguenots, Mary Cassatt (1844-1926) reçut de sa mère une parfaite éducation française. Celle-ci avait elle-même été élevée par une ancienne pensionnaire de la maison d’éducation de madame Campan, ancienne première femme de chambre de Marie-Antoinette. Déçue par l’enseignement de la Fine Art Academy de Philadelphie qui lui inflige de dessiner d’après des copies ou des moulages en plâtre,Mary décide de parfaire son éducation en Europe, au contact direct des chefs-d’oeuvre de l’art ancien. À l’annonce de sa décision de devenir artiste, son père lui lance: « J’aimerais presque mieux te voir morte ! ».
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Du Moyen Âge à la Renaissance. Promenade dans le Paris Troubadour :
Notre-Dame : Très délabrée, la cathédrale faillit être détruite au début du XIXe siècle. C’était sans compte sur l’engagement de Victor Hugo et le succès de son roman « Notre-Dame de Paris », paru en 1931. La restauration de l’édifice incomba, à partir de 1845, aux architectes Eugène Viollet-le-Duc et Jean-Baptiste-Antoine Lassus. Ses chimères et sa flèche, tout droit sorties des recherches et de l’imaginaire de Viollet-le-Duc, en font un monument incontournable du paysage parisien.
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DEGAS, L’AMI IMPOSSIBLE
On situe leur rencontre au Salon de 1874. Degas fut séduit par le talent prometteur de l’artiste comme par le charme de la jeune femme bien née, à la mise si parisienne. Dès 1877, il lui propose d’exposer avec les impressionnistes. Au contact d’Edgar Degas, Mary Cassatt s’oriente vers la vie moderne, développe son goût de l’expérimentation dans le domaine
du pastel et de l’estampe. Elle fait entrer plusieurs œuvres importantes de Degas dans les collections de ses compatriotes comme les Havemeyer. Mais elle subit aussi ses accès de méchanceté. Après avoir dit d’une à l’enfant de Cassatt que c’était «le tableau du siècle », Degas se renie et dit à l’artiste :« Cette toile a toutes vos qualités et tous vos défauts – c’est le petit Jésus avec sa nurse ».
À Louisine Havemeyer, Cassatt confie « Ma chère ,il est épouvantable ! ».
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Figure de l’art moderne brésilien, Tarsila do Amaral (1886-1973) a forgé son style dans le Paris des années 1920, au contact de Léger, Gleizes et Picasso.
En compagnie d’Oswald de Andrade, qu’elle épousera en 1926, l’artiste va faire la connaissance de Jean Cocteau, d’Erik Satie, du marchand d’art Ambroise Vollard, mais surtout d’Albert Gleizes et de Fernand Léger. Le rapport de Tarsila do Amaral au cubisme (né quinze ans plus tôt) est ambigu. Certaines de ses oeuvres de 1923 sont clairement influencées par les papiers collés du Picasso des années 1912-1913, et ses Études de figures font écho aux formes tubulaires de Léger. Ses affinités avec le surréalisme, auquel elle n’a pourtant jamais adhéré, seront tout aussi manifestes. Mais elle parvient à inventer son propre langage, en décrivant un monde mystérieux, sensuel, ancré dans la réalité tout en étant ouvert au rêve et à la poésie.
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Pour un bouquet de tulipes….
Suite aux attentats terroristes en France d’il y a deux ans, l’artiste Jeff Koons a voulu rendre hommage aux victimes par une sculpture ayant la forme d’une main qui tient vers le haut dix tulipes, dont les couleurs varient du rose tyrien au bleu clair. Il a proposé fin novembre 2016 de l’offrir à la Ville de Paris. Après acceptation par Anne Hidalgo, maire de Paris, plusieurs lieux ont été suggérés et l’artiste a choisi l’espace situé entre le Palais de Tokyo et le musée d’Art moderne de la Ville de Paris. Fin 2017, une pétition a été lancée par un collectif d’artistes de Belleville, suivie de plusieurs tribunes refusant le « cadeau » de Jeff Koons (les guillemets sont dans l’intitulé de l’une de ces tribunes) car le businessman qui se cache à peine derrière l’artiste américain a offert aux associations des familles de victimes ses seuls droits d’auteur. Charge à d’autres de payer la réalisation en Allemagne du bouquet de bronze et d’aluminium. C’est donc un comité de mécènes qui a réuni les quelque trois millions et demi d’euros nécessaires pour cette œuvre de dix mètres de haut. Après une interrogation méritée sur les qualités esthétiques de la pièce monumentale, la polémique s’est focalisée pendant tout le mois de janvier 2018 sur le fait que l’on offre un emplacement aussi visible à un artiste américain et non à un créateur français. Une remarque qui peut être balayée d’un revers de la main tant la ville regorge de sculptures d’artistes nationaux, de César à Saint-Germain-des-Prés à Franck Scurti à Pigalle. Pourtant subsistent des critiques importantes liées à cet emplacement. La transparence du péristyle du Palais de Tokyo, conçu en 1937, ne va-t-elle pas être masquée par ce cadeau encombrant? Ne va-t-il pas écraser
La France en bronze d’Antoine Bourdelle et les superbes bas-reliefs d’Alfred Janniot? La terrasse va-t-elle pouvoir supporter les trente-trois tonnes du bouquet de Jeff Koons? Même si la Ville n’a obtenu aucun accord de l’architecte des Bâtiments de France alors que le site, à deux pas du Palais d’Iéna, est sensible et protégé, elle l’a pourtant proposé. La seule solution, pour que tout le monde s’en sorte la tête haute, est de trouver une autre localisation. Toujours plein de bon sens, Christophe Leribault, le directeur du Petit Palais, a évoqué les jardins derrière son musée. Il s’agit certes du bas des Champs-Élysées, mais c’est un emplacement de la plus haute importance. Et surtout, on pourra voir ce bouquet coloré depuis les salles du Petit Palais renfermant la sculpture académique du XIX e siècle. Une perspective idéale pour ce qui pourrait bien en être l’un des rejetons du début du XXI e siècle.
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La princesse, saint Georges et saint Louis.
Le plus atypique des peintres vénitiens de la Renaissance,Tintoret, fait l’objet d’une exposition au musée du Luxembourg, à Paris, qui explore sa période de jeunesse. Cette oeuvre en est l’une des pièces maîtresses. Son originalité frise l’extravagance…
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Lorsqu’en 1898, Mary Cassatt, au sommet de sa carrière, visite les États-Unis après vingt-huit ans d’absence, le « Philadelphia Public Ledger » se contente de publier ces lignes : « Mary Cassatt, soeur de M. Cassatt, président de la Compagnie des chemins de fer de Pennsylvanie, est revenue d’Europe hier. Elle a étudié la peinture en France et possède le plus petit pékinois du monde ». Que pèse une grande artiste face à un frère qui mourut l’un des hommes les plus riches des États-Unis ? Le prodigieux pékinois est oublié depuis longtemps et la gloire américaine de Cassatt solidement établie. Mais qu’en est-il en France? « Cassatt est si connue aux États- Unis que j’ai tendance à penser qu’il en va de même en France », déclare Nancy Mowll Mathews, spécialiste de l’artiste, commissaire générale, avec Pierre Curie, de l’exposition « Mary Cassatt. Une impressionniste américaine à Paris ».
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