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Critique de Derfuchs


Lecteur inconditionnel de Connelly, j'ai un faible pour l'avocat à la Lincoln (voir la défense Lincoln). Mickey Haller, l'avocat, est un personnage attachant et dans ce roman Connelly y mêle son autre héros, Bosch. Qui dit avocat dit procès et justice américaine qui, lorsque l'on découvre, n'est pas toujours facilement assimilable au commun des mortels. A contrario de Grisham dont ce fut le métier avant qu'il ne se lance dans l'écriture, Connelly n'est ou n'était pas avocat ce qui est d'autant plus remarquable que les scènes du procès et les interrogatoires sont de grands moments de littératures.

Haller reprend du service après un repos forcé et récupérant le cabinet d'un collègue il récupère aussi la clientèle, pour le moins ceux qui acceptent de le substituer au défunt.
Dans sa vie familiale, qui s'y elle n'est pas ratée n'est pas loin de l'être, Haller a ceci pour lui qu'il est fort attachant, y compris pour le lecteur, et que, bien que divorcé plus d'une fois, père d'une ado, ceux qui furent ses proches n'hésitent pas à lui venir en aide lorsque qu'il le demande. Ainsi sa dernière ex-femme, mère de la petite, qui est procureure, l'aidera en cachette du juge à sa demande, son ex précédente lui sert de secrétaire et le petit ami actuel de cette dernière, d'enquêteur. Bref, on l'aura compris, on bosse (presque) en famille.
Haller blanchit un jeunot accusé à tort de vol qu'il emploie comme chauffeur et conserve son habitude de travailler dans sa Lincoln (il en a plusieurs) qui est équipée comme un bureau.
Le client principal qu'il défend, magnat de la production cinématographique, est accusé, à tort ou à raison, d'un double meurtre. Cet homme pressé arrivera à convaincre son défenseur qu'il est non coupable mais Haller pense que son client lui ment ou qu'il lui cache une partie de la vérité. Il n'a pas tort. La vérité qui sortira du chapeau du prestidigitateur tel le lapin est autre et bien entendu pire. Mais si Bosch pense différemment, il est au courant du complot qui se trame derrière le dos de Haller et il le protégera d'ennemis bien plus puissants que ceux dont Haller s'attend à être la cible. Un premier avocat descendu, pourquoi pas le second ?


Dans une écriture irréprochable comme à l'habitude, Connelly nous conte une histoire prenante, jouée par des personnages extrêmement bien dépeints, dans un climat de complots, de peaux de banane et un jeu du mensonge bien rodé par les protagonistes.
L'auteur nous amène doucement mais irrémédiablement vers une machination qui de banalités en banalités s'avérera inéluctable, d'autant que le lecteur que je suis ne s'y attendait pas, trop concentré sur le récit diablement bien ficelé. C'est tout l'art de Connelly. Lis mon lapin, lis tu verras plus tard, mais plus tard ce le sera trop tard, tant pis pour toi. Moi, j'aime que l'on me parle ainsi.
Belle intrigue, belle écriture, lecteur content, note maximum et dis merci au Monsieur ! Merci Monsieur Connelly, on r'viendra.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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