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Critique de umezzu


Dernier Connelly en date, et premier roman de l'auteur à aborder l'arrivée du Covid aux USA, L'innocence et la loi marque le retour du demi-frère de Harry Bosch, l'avocat Mickey Haller. Ce malin des prétoires s'est fait pas mal d'ennemis. Aussi, quand au sortir d'une soirée destinée à fêter le dernier acquittement qu'il a obtenu, il est contrôlé par policier en patrouille qui s'aperçoit que du sang goutte depuis le coffre de sa Lincoln et y découvre un cadavre dans le coffre, Haller bascule en quelques instants d'avocat pénaliste reconnu à détenu lambda dans la prison Twin Towers Correctional Center de Los Angeles.
Tout accuse Haller : le défunt, un escroc qu'il avait souvent défendu et qui lui devait encore pas mal d'argent, a été drogué, placé dans le coffre de la voiture et tué dans le garage de Haller, des traces de sang l'attestent. Pour le ministère public, pas de doutes : la place de l'avocat est en prison – et pour longtemps. Haller va devoir se défendre lui-même et envisager toutes les hypothèses pour se sortir de ce (très) mauvais pas.

Connelly revient au roman de prétoire. Un style qu'il maîtrise parfaitement du fait de sa grande connaissance de la procédure criminelle américaine. Globalement, le roman se lit bien, l'auteur sait se faire très didactique quant aux spécificités du système américain. Mais, pour une fois, Connelly ne convainc pas totalement le lecteur français. L'accusation veut réellement la peau d'Haller, ne prend jamais en compte aucun élément à sa décharge et n'envisage jamais l'existence d'un autre coupable. Dés lors le déséquilibre des forces entre les parties conduit à des batailles sur des points mineurs de procédure, qui sont cependant absolument nécessaires pour la défense de l'accusé. le procès n'est plus qu'un théâtre où chaque partie raconte son histoire, sa version des faits, pour tenter de convaincre le jury.

Les différences de fonctionnement du système judiciaire sont éclatantes, et parfois pesantes. Une bonne partie des débats préludant le procès en lui-même se limite à des chicaneries, avant que les plaidoiries n'enchaînent les "objection votre honneur".

Michael Connelly maîtrise une nouvelle fois très bien ce genre littéraire singulier – l'autre référence du genre étant John Grisham - mais sans apporter au lecteur la fièvre habituelle liée à ses intrigues à rebonds.
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