Extrait du livre audio « Les Ténèbres et la Nuit » de Michael Connelly traduit par Robert Pépin et lu par Caroline Klaus. Parution CD et numérique le 7 décembre 2022.
https://www.audiolib.fr/livre/les-tenebres-et-la-nuit-9791035411633/
Une chance que personne ne puisse connaitre nos pensées les plus secretes . Nous apparaitrions tels que nous sommes , à savoir des imbeciles manipulateurs et pretentieux .
J'ai toujours cru à la théorie de la balle unique. On peut certes tomber amoureux et faire l'amour bien des fois, mais la balle avec son nom gravé dessus, on n'en a qu'une. Et quand on a la chance de la recevoir, jamais la blessure ne se referme.
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I see skies of blue
And clouds of white
The bright blessed day
The dark sacred night
And I think to myself
What a wonderful world
Louis Armstrong
Cité par l'auteur
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Je ne sais pas trop pourquoi mais il y a un lien, une corrélation entre le jazz et l'écriture. Il y a aussi une corrélation entre le jazz et le détective. A chaque fois que j'écris un roman dont Harry Bosch est le détective, j'écoute du jazz. Il m'inspire. Peut-être que l'improvisation musicale contribue à l'improvisation de l'écriture. Je ne sais pas pourquoi, mais ça aide. Ça m'aide aussi à définir le caractère de ce détective. Invariablement, la musique que j'écoute, se retrouve dans les livres - en général sur la platine d'Harry Bosch. Je pense que la musique qu'il écoute en dit long sur lui.
Michael Connelly à travers les musiques écoutées par Harry Bosch, le héros détective de l'écrivain américain.
- Voyez-vous, jeune homme, je crois qu'on ne rencontre qu'une fois dans sa vie la personne qui est faite pour vous. Le jour où vous croyez l'avoir rencontrée, accrochez-vous à elle de toutes vos forces. Peu importe ce qu'elle a fait dans le passé. Cela importe peu. Seul le présent compte.
"Chéri, comment s'est passé la journée? oh, moi, j'ai récolté un gus qu'a trucidé son colocataire à coups de piolet. Du sept ans de taule.
Et toi?... Oh, moi, j'ai expédié un type cinq ans en prison parce qu'il avait piqué un autoradio pour pouvoir se payer sa drogue." Ça ne marchait tout simplement pas.
Haller, avocat et son ex-femme Maggie de l'autre coté de la barrière
- Quant aux violeurs, reprit-elle, leur pathologie ressemble énormément à celle des meurtriers. De très chics types, croyez-moi. Je sentais qu’ils me jaugeaient dès que j’entrais dans la pièce. Je savais qu’ils essayaient de calculer le temps dont ils disposaient avant que le gardien intervienne. Est-ce qu’ils pourraient m’avoir avant l’arrivée des renforts. Très révélateur de leur pathologie. Ils ne pensaient qu’en termes d’aide extérieure. Ils n’envisageaient pas que je puisse me défendre seule. Sauver ma peau. Pour eux, toutes les femmes étaient uniquement des victimes. Des proies.
Ils ne sont plus très nombreux à vivre dans les collines. Près de chez moi, en tous cas. A lors, chaque fois que j'en vois un, je me dis que c'est peut-être le dernier. Vous comprenez ? Le dernier coyote. Et je crois que ça me ferait de la peine si c'était vrai, si je n'en revoyais plus jamais.
La nuit, le fantôme qui me hante le plus est le mal enfoui en moi qui me conduisit un jour à douter de la chose dont j'avais le plus envie.
"Je suis chanceux, j'ai beaucoup de succès, je peux écrire ce que je veux. Mes éditeurs sauront toujours vendre mes livres, même s'ils sont mauvais. Mais, moi, je cherche pour chaque bouquin un défi à relever."
L'Express 16 avril 2017 Julien Bisson