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Critique de Cacha


En 1980, Ted Conover, étudiant aisé de Denver, décide de se faire passer pour un hobo, ces chemineaux américains qui voyagent à l'oeil dans des trains de marchandise, afin de réaliser un reportage en immersion dans ce monde si éloigné de lui.
Ce récit si bien construit décidera en fin de compte de son avenir d'écrivain-reporter.
Quelques photos prise avec un appareil instantané complètent le livre : eh oui ! l'ère des téléphones portables qui font aussi office d'appareil photo est loin d'être advenu !
Le jeune homme découvre la vie misérable de ces vagabonds, qui n'est pas celle, libre et sans contraintes, qu'il avait imaginé au début de son périple. C'est plutôt le contraire, ils doivent sans cesse calculer leur itinéraire en fonction des aides qu'ils espèrent recevoir, parfois en vain, surveiller les alentours pour se garder de la police (les bouledogues) et de leurs compagnons d'infortune. le racisme est bien présent aussi.
J'ai beaucoup apprécié ce témoignage qui m'a fait voyager mais surtout réfléchir à la vie d'autres personnes, nos semblables, une vie qui pourrait bien être la nôtre (cf. la dernière phrase).
L'introduction (que j'aurais du lire plutôt en conclusion), écrite vingt ans après la première parution de ce livre, nous rappelle que la vie des quelques hobos restants est devenue encore plus problématique ; et pourtant, il y a de plus en plus de pauvres aux Etats-Unis et ailleurs et le mot jungle utilisé pour indiquer les endroits où se terrent les hobos lorsqu'ils ne voyagent pas résonne malheureusement avec l'époque actuelle.
Ne croyez cependant pas que tout est noir dans ce livre, il contient des moments d'humour, de partage et une grande humanité.
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