Jeunesse. Avec cette courte et ardente nouvelle, je fais la connaissance de
Joseph Conrad. Une nouvelle écrite en glorification d'une époque de la vie où le corps a sa souplesse, le coeur ses espoirs et l'esprit ses intransigeances.
Nous embarquant dans ce qu'on appellerait aujourd'hui une galère, au propre comme au figuré,
Joseph Conrad nous clame haut et fort que ce qui fait la beauté de la
jeunesse ce ne sont pas les événements qu'on y vit et qui seraient, avec un regard rétrospectif, plus idylliques que ce que l'on vit aujourd'hui. Ce qui fait la beauté de la
jeunesse, n'est autre que sa promesse d'avenir.
Avec cette courte nouvelle, accrochez vous au bastingage. Tangage et roulis sont au programme. Pour les supporter, il faut être jeune. Pour les lire, il n'y a d'âge que celui d'apprécier un style au demeurant fort agréable. Un style qui me donne goût à faire un bout de chemin avec cet auteur.
Quelle folie que la
jeunesse. Quelle folie d'imaginer que demain sera mieux qu'aujourd'hui. Quelle folie de courir après demain pour y constater au final qu'on n'a pas savouré cet aujourd'hui déjà devenu hier.
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