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Critique de Funrider


L'intérêt de ce roman de fiction porte avant tout (pour moi) sur la force de l'imaginaire de Joseph Conrad. Il a su créer un pays, un peuple, une société comptant des interactions avec le reste du monde (principalement l'Europe d'ailleurs, colonisateur des terres d'Amérique latine) et il nous embarque pendant plus de 600 pages dans l'histoire de pays du Costaguana, en décrivant les relations sociales, politiques, économiques qui ponctuent la vie de la province de Sulaco et qui vont conduire à plusieurs révolutions.

On peut finalement assez facilement imaginer que certains éléments de son récit ont pu se produire dans les états d'Amérique latine au 19ème siècle voir au 20ème siècle partout dans le monde, avec des conflits entre les masses populaires autochtones (menées par des militaires en quête de pouvoir), les colons venus faire du commerce, et leurs alliés. C'est aussi ça la force de ce livre, peindre une fresque imaginaire mais avec une dimension intemporelle et universelle.

Clairement c'est une oeuvre remarquable, cohérente et équilibrée malgré sa longueur (je n'ai jamais été tenté de sauter des pages pour faire avancer le récit). La quatrième de couverture précise que « Nostromo est sans doute le plus puissant, le plus dense, le plus sombre roman de Joseph Conrad ». J'en retiens surtout sa densité, pour le reste, on peut difficilement comparer ce roman avec un « Guerre et Paix » (comme on peut le lire parfois), qui est d'une autre densité et puissance ou avec un Dostoïevski comme « Crime et châtiment » qui décrit avec une véritable profondeur la noirceur que peut atteindre l'esprit humain.

A lire sans crainte pour les amoureux des romans d'aventures.
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