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Critique de latina


Il y a quand même des profs qui choisissent de drôles de sujets pour leurs cours et celui qui nous concerne, notre narrateur, y raconte les faits horrifiques des quelques hommes les plus malfaisants de l'Histoire, qu'ils soient réels ou de fiction.
Ses élèves sont attentifs, ça, je peux vous l'affirmer !
Il faut dire qu'il a fort à faire avec eux, car ils proviennent, pour la plupart, des « Ponts », qui est un quartier plus que misérable de la petite ville de Lakeland, Mississipi. Les habitants de ce quartier ne sont guère intellectuels, même si de temps en temps l'exception confirme la règle. Nous sommes dans les années 50, et la ségrégation entre riches et pauvres, exploiteurs et exploités, est encore très forte.


Notre prof-narrateur, Jack Branch, est le fils d'un professeur lui aussi, riche et estimé, vivant seul sa retraite dans le manoir familial.
A la faveur d'un devoir, Jack va se lier avec un de ses élèves, le fils du « Tueur de l'étudiante ». Triste célébrité ! Jack Branch a l'ambition de lui apporter quelque chose de positif, de le « sauver », en quelque sorte de son hérédité diabolique. Mais la recherche intellectuelle de Eddie, ce jeune assez fade et isolé, transformera pour toujours le microcosme de cette petite ville et même la relation de Jack envers son père.


Ce roman, je l'ai choisi en fonction des réactions enthousiastes de mes amis babéliotes, et je ne le regrette pas, quoique je ne sois pas branchée « romans policiers ».
Celui-ci en est un, peut-être, vu qu'une étudiante a été tuée dans le passé, mais il s'accroche plutôt aux personnages actuels, tourmentés, chacun dans son genre. Chacun a son petit rôle à jouer, et c'est très intéressant de découvrir les rouages qui font tourner la machine sociale et psychologique.


Quoi de plus simple en apparence mais de si difficile si on creuse un tant soit peu que la relation professeur-élève ainsi que les échanges ou non entre les jeunes, la relation filiale, le poids de l'héritage familial, régional, historique ! Et si l'amour s'en mêle (et il s'en mêle toujours), cela complique encore plus ce système d'interactions.


Oui, vraiment, je ne regrette pas d'avoir fait la connaissance de ce Thomas Cook dont tout le monde vante les louanges. A l'aide d'une narration qui se joue de nous en nous transportant dans le passé, dans le présent, en faisant des anticipations, cet auteur parvient à nous tenir en haleine.


Alors, peut-être un jour vais-je construire un cours sur les leçons du Mal ? Non, je préfère laisser cela à Thomas Cook, bien plus doué que moi !
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