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Critique de Bazart


Ce livre là, paru en 1993 aux USA mais inédit en France avant que Seuil ne le sorte en Points ne choisisse de le traduire enfin en 2011 et la collection Points de sortir en poche en ce début 2014,, c'est moi qui ai tenu à le lire tant que considère son auteur, Thomas H Cook comme un de mes auteurs de roman noir préférés comme je l'ai dit plusieurs fois sur ce blog notamment ici et là.

Dans Mémoire assassine, qui marque certainement un tournant dans l'oeuvre vu que c'est sa première oeuvre dans laquelle il aborde le polar de façon moins traditionnelle, on est plus proche des Feuilles Mortes ou des Lecons du mal, pour le comparer à d'autres romans que j'ai lu de lui que du magnifique au lieu dit de noir étang, drame passionnel noir plus proche de l'univers victorien.

Ici, on retrouve la thématique chère à l'auteur, ce lien de filiation entre un père et son fils, à travers le terrible assassinat commis par le père du narrateur 30 ans avant, tuant sa mère, son frère et sa soeur aînés

. Mais comme dans tous les romans de Cook l'important est moins le déroulé des faits et l'enquête proprement dite ( même si on aura des révélations à la toute fin du livre) que le style de l'auteur, entre élégance et sobriété, ainsi que bien sur, la psychologie des personnages, puisque la rencontre entre Steve et une journaliste spécialisé dans ce genre d'affaire va le pousser à une introspection qu'il n'avait encore jamais faite.
Si l'on peut un tantinet coincer sur le fait que le narrateur se souvienne avec autant de précision de ses souvenirs aussi lointains dans sa mémoire, ce long retour en arrière qui permet de comprendre le geste de son père et savoir ce qui, dans une histoire familiale a priori banale, peut pousser un homme à commettre ce geste de l'extrême reste vraiment passionnante à suivre .

Cook n'est jamais aussi doué pour décortiquer les esprits des êtres humains, et montrer à quel point, sous la surface du quotidien peuvent affleurer des frustrations, ses non dits et des secrets qui aboutiront à des tragédies des drames souterrains. Atteignant une sorte d'universalité avec ce roman ample ( qui fait aussi un peu penser aux Lieux sombres de Gylian Flynn), "Mémoire assassine "confirme tout le bien qu'on peut penser de Thomas H Cook.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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