AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Cosaque


Les portes claquent à s'en décrocher les gonds. Et voilà nous sommes dans le plus pur et parfait boulevard dans ce qu'il a de plus vaudevillesque : absolument et totalement vide de toute signification enrichissante pour l'âme. L'âme, elle, elle s'est enfuie à tir d'aile dans les territoires éthérés cédant la place au désir de jouissance sexuel. Dans cette pièce on ne compte pas moins de 3,5 couples qui cherchent à faire la CHOSE. Mais voilà la chose pour tous ceux réunis-là ne se conçoit que dans un lit, malheureusement dans cet appartement de lit,  il n'y en a qu'un. Et comme chacun, chacune tient à son intimité pendant l'opération, il est hors de question de partager le lit à plus de deux. Dans ce refus du partage il y a aussi, et peut-être bien surtout, le fait qu'en l'occurrence chacun des binômes est illégitime.

Est-ce un hasard ou bien il y avait-il une atmosphère particulière en 69, en tout cas « le Saut du lit » ou dans sa version originale britannique « Move Over Mrs. Markham » a été créé cette année-là !

L'auteur a mis en place une mécanique implacable qui accélère sans cesse contraignant les personnages à l'action. Petit à petit cette action ne sera plus qu'une simple réaction d'où toute réflexion est bannie. Et dès lors on s'enfonce dans un non-sens confinant à l'absurde. Les personnages ne sont plus que des jouets incapables d'avoir une prise sur les événements qui se déroulent de plus en plus vite et dont pourtant ils sont les acteurs. Est-ce qu'un metteur particulièrement pervers ne pourrait pas se saisir de cette farce boulevardière pour en faire une oeuvre sur la condition humaine ? Cela surprendrait Ray Cooney.
Commenter  J’apprécie          50



Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}