AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de gruz


Je ne connais pas personnellement Glenn Cooper, mais j'imagine fort bien son expression quand il a eu l'idée de ce nouveau roman. Son visage a dû s'illuminer, de plus en plus, à force de percevoir cette idée s'insinuer dans son esprit et de sentir sa force exceptionnelle. le genre de concept dont le potentiel est si infini qu'il a dû en avoir le tournis.

S'il n'invente fondamentalement rien avec ce premier tome de sa trilogie La terre des damnés, l'auteur est tel un talentueux artisan qui utilise des matériaux de qualité et qui se retrouve à avoir fabriqué de l'or en barre !

Il serait criminel de vous dévoiler ce qui vous attend tout au long de ces pages (sauf que vous allez côtoyer les pires criminels imaginables, justement). Glenn Cooper manipule l'intangible et déforme le réel pour proposer un divertissement d'une rare qualité.

La porte des ténèbres, malgré son mauvais titre français de série B (le titre original est Down: Pinhole), est un roman à grand spectacle, un feu d'artifice combinant imagination et intelligence comme on en lit peu. C'est bien simple, c'est l'un des divertissements les plus jouissifs que j'ai lu ces dernières années !

Un mélange fascinant, à la fois un thriller scientifique ET historique ET d'aventure ET de science-fiction ET fantastique. Une sorte de dystopie décalée et totalement réinventée, comme je n'en ai pas souvent eue entre les mains.

Rappelons le pedigree de Glenn Cooper pour illustrer ce qui attend le lecteur : diplômé en archéologie d'Harvard et chercheur en biotechnologie. Un mélange détonnant qui donne le ton de ce métissage improbable de genres, et qui me fait un peu penser au formidable roman qu'est Prisonniers du temps de Michael Crichton. Oui c'est un divertissement, mais il est particulièrement soigné et rigoureux dans les références historiques citées.

Mais qu'on est loin d'un roman qui se prend au sérieux ! L'auteur s'amuse comme jamais à dévoyer les règles établies (au point qu'il se lance parfois dans certains traits d'humour irrésistibles).

Ce récit incroyable fait voyager les lecteurs à travers toute l'Europe, débutant en Angleterre, pour passer longuement par la France et de nombreux autres pays du vieux continent. Sauf qu'on y perd tous nos repères habituels.

Ce roman est une pluie d'images, de bruits, de rencontres, de violence et de créativité assez inédite. Une histoire très cinématographique, écrite avec soin et vitalité. Sauf que, si on devait l'adapter à l'écran, il en coûterait une somme astronomique (c'est tout l'avantage de l'écriture, où l'imagination ne se confronte à aucune limite). Un récit rempli à ras bord de sentiments (bons et très mauvais).

Une intrigue au souffle épique, une aventure héroïque qui confronte le lecteur à des surprises en pagaille, soutenue par un rythme appuyé tout au long de 560 pages aux chapitres longs et denses. Pour vous dire, j'y ai même croisé un étonnant compatriote alsacien😉.

La porte des ténèbres est le premier tome d'une trilogie qui va marquer les esprits. Sans aucun doute, pour moi, la plus grande réussite de Glenn Cooper. J'ai rarement pris un tel plaisir ludique, instructif et stimulant, et la fin de ce tome 1 me fait trépigner à l'idée de lire la suite à venir (j'ai même traité l'auteur de noms d'oiseau en découvrant les derniers paragraphes).

Je pense que j'ai été suffisamment clair et enthousiaste : très hautement recommandé !
Commenter  J’apprécie          268



Ont apprécié cette critique (23)voir plus




{* *}