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Critique de marina53


Vienne, 1900. Victor, de la classe ouvrière, vend des fleurs en ville, avec sa petite soeur, Pavlina. Malheureusement, ils se font parfois déloger par les Tsiganes qui prennent possession de ce secteur. Aussi, cela se termine parfois en bagarre. Cela déplait fortement à son père puisque c'est lui qui paye les fleurs. Cette fois-ci, le pauvre Victor s'est fait amoché par l'un d'eux et finit à l'hôpital. Evidemment, il se fait engueuler par son paternel qui lui promet une belle rouste. Pour l'éviter, le jeune homme s'enfuit de l'hôpital. Devant un bordel de luxe, il tombe nez à nez avec une très belle femme, visiblement bien apprêtée pour aller travailler. Il passe son chemin, certain que ce monde n'est pas fait pour lui. Non loin de là, Alec et Klement, deux jeunes hommes de la "haute", pédants et très sûrs d'eux, viennent de faire un esclandre dans une galerie d'art en mettant le feu à un tableau, le bien nommé "Le brasier". Ils sont convaincus de tenir une idée géniale, à savoir transformer un homme bien sous tous rapports en ennemi de la société. Une forme d'art, selon eux. Aussi, lorsqu'ils aperçoivent Victor dans la rue, ils leur semblent avoir trouver le bon sujet...  

Dans ce premier tome, l'on fait connaissance avec Victor, gamin souvent maltraité par son paternel qui envisage pour lui le même avenir à savoir tailleur de pierres. Malheureusement, il ne l'entendra pas de cette oreille. Ayant côtoyé le luxe et les putes, grâce à (ou à cause de) Alec et Klement, il y prendra immanquablement goût. Mais, il ne sait pas ce que ces deux nantis avaient derrière la tête. Encore une fois, Lupano m'a séduite. Dans ce récit original, enlevé et rythmé, l'on se prend d'affection pour ce jeune homme. Ce premier tome tient largement ses promesses. L'on retrouve au dessin Yannick Corboz, déjà associé à Lupano dans Célestin Gobe-la-lune. Et, une fois encore, cela fonctionne plutôt bien. Il réalise superbement cette Vienne de 1900, faisant la part belle aux nombreux décors et croque admirablement ces "tronches". le trait est séduisant, tout en finesse, et les couleurs au ton froid créent une atmosphère inquiétante.

L'assassin qu'elle mérite, Art nouveau... de l'Art!
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