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Critique de lilu60


A l'époque de la construction des plus grandes cathédrales, nous découvrons le destin d'Henri, maître d'oeuvre et Teresa, maître peintre, en Espagne. L'une est cathare et l'autre chrétien, à une époque où l'on n'a pas vraiment le choix de sa religion. Cette différence d'idéologie aura un impact fort sur leur vie, mais leur amour pourra t'il y survivre? Pour le savoir, il faudra le lire.

J'aime beaucoup les romans historiques, et particulièrement les histoires qui se déroulent à l'époque médiévale. J'avais adoré le roman " Les piliers de la Terre" de Ken Follet, qui nous faisait découvrir une famille de bâtisseurs de cathédrale, ainsi que la saga damné de Hervé Gagnon qui m'a fait découvrir les Cathares, alors quand j'ai lu le résumé de cette histoire qui semblait synthétiser ces 2 aspects, je me suis laissée tenter, et je ne regrette pas mon choix.

Je suis passionnée par cette période de l'histoire, qui est un mélange de tout ce qui s'est fait de meilleur... et de pire! L'auteur est professeur d'histoire médiévale et cela se ressent dans la précision historique que l'on retrouve dans ce roman. Sa plume est agréable à lire, et il nous emporte rapidement au coeur de l'Espagne, dans les débuts du XIIIème siècle. Sous ses mots, on voit se construire sous nos yeux les cathédrales, pierre après pierre et on y participe à notre façon. Cependant j'ai trouvé certains passages un peu trop condensés en information, surtout lorsqu'il est question des guerres de territoires, des mariages arrangés etc et j'avoue avoir survolé ces passages, car même si je m'intéresse à L Histoire, mes connaissances dans ce domaine ne sont pas suffisantes pour prendre note de toutes les données dont nous fait part l'auteur.

J'ai lu ce roman relativement rapidement étant donné son épaisseur et j'ai été étonnée d'avancer si vite, sans temps mort, sans ennui (à part ce dont je vous ai parlé juste au dessus). Je suis d'autant plus surprise car il n'y a finalement qu'une seule intrigue, l'histoire de Teresa et Henri, et que tout se déroule tranquillement, sans heurts, ni intrigues secondaires. Je dois dire que cela m'a manqué et que je me suis rapidement fait la remarque de savoir où l'histoire nous menait, quel était le but de ce roman? Et finalement, je pense qu'il n'y a pas d'autre objectif que de nous faire découvrir ce couple, cette tranche d'histoire, de manière romancée. Et cela, l'auteur l'a très bien fait.

Henri est le dernier d'une famille de maîtres bâtisseurs et comme son père avant lui, il souhaite construire sa cathédrale, la plus belle et la plus lumineuse de l'époque. Son talent va lui permettre d'être engagé pour construire la cathédrale de Burgos, en Espagne, qu'il va imaginer selon le nouveau style de l'époque, où la lumière est mise en avant. Comme tous les maîtres bâtisseurs, il est le détenteur du secret des proportions divines: le nombre de Dieu. C'est très intéressant de rentrer dans le secret des bâtisseurs, j'ai appris par exemple qu'ils avaient beaucoup de philosophie pendant leurs études, la construction étant, comme tout à l'époque, reliée à Dieu.
Teresa est une maître peintre. A cette période de l'histoire, après le passage d'Aliénor d'Aquitaine, les femmes jouissent d'une certaine liberté, et peuvent exercer des métiers importants et avoir une place dans la société. le talent et la renommée de Teresa va l'amener à travailler pour les plus grands de l'époque et à se faire un nom, sans avoir besoin d'être mariée.
Ce couple est une somme de talents et d'amour. Leur histoire est suffisamment forte pour être le coeur de l'histoire et finalement, tout le reste n'est que fioriture autour de leur relation. On traverse avec eux, les années et les changements d'époques pour les quitter dans les débuts d'une période plus sombre.

Un roman historique qui nous fait participer à la construction de ces cathédrales, en partageant avec nous le grand secret des bâtisseurs de cette époque. Si vous aimez les romans historiques, vous apprécierez le nombre de Dieu.
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