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Critique de Biblys


Merci a Babelio et les éditions Voolume pour le cd (même si j'ai fini par acheter le livre parce que je l'ai beaucoup trop aimé et que j'ai vraiment trop de mal avec les audio book) ! le chant des cavalières est ce que j'ai attendu de voir dans la fantasy francophone depuis des années.

La fantasy a toujours été mon genre préféré en littérature, pour le déploiement d'imagination de ses auteurices et pour la magie et les univers. Pour autant je suis aussi plus que fatigué de retrouver les mêmes auteurs hommes cis blancs qui dominent la fantasy fr (pas que, mais les anglophones ont d'excellentes auteurices qui font de la fantasy ADULTE -même si on s'obstine à mettre les romans de femmes en young adult pour des raisons machistes qui me donnent envie de tout retourner d'ailleurs je vais pas me lancer là dedans maintenant mdr- et queer).

Pour un premier roman, Jeanne Mariem Corrèze me comble. Un cast de personnages a 90 % féminin et queer, sans ressentir le besoin de justifier des femmes en position de pouvoir ni leurs relations car ce n'est pas le focus, un ordre de guerrières religieuses à la culture intrigante, DES DRAGONS (avec des plumes) un univers aux informations dosées -je comprends que certaines personnes trouve frustrant de ne pas tout comprendre, mais pour le coup j'ai trouvé que Corrèze le faisait avec justesse et si j'avais envie d'avoir une carte sous les yeux pour situer géographiquement tous les lieux ça n'a pas dérangé ma lecture.

Et Sophie,
Sophie, la chosen one, mais pas par le destin, par des machinations, Sophie qui parle peu et se cherche et cherche l'approbation des autres, se fait balloter dans tous les sens et pourtant pour qui on a une profonde tendresse parce que c'est une héroïne qui sort des clichés

Les personnages sont d'ailleurs tou.te.s aussi intéressantes les unes que les autres, très humaines aussi dans leurs défauts et leurs choix ; même Eliane dont les méthodes et l'ambition sont discutables, est au final une de mes favorites -sa relation avec Roland est particulièrement touchante.

Qu'on soit clair cependant, malgré les clins d'oeil aux légendes arthuriennes et les éléments classiques dont on s'éloigne à mesure qu'on avance, le chant des cavalières n'est pas de l'heroic fantasy. de l'action, au final, il y en a peu. Corrèze livre un style poétique, soigné et même soutenu mais sans prétention ni frein pour la compréhension, qui peut en réfréner certains sans doute, mais qui donne à l'ambiance et au récit une atmosphère particulière.

Pour moi, c'est un coup de coeur et c'est la confirmation qu'il y a encore de l'espoir pour bousculer un peu la fantasy fr. (Par contre c'est vraiment un roman atypique donc j'entends pourquoi certaines personne n'ont pas accroché)
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