Par définition générale la « quantité d’information » I est le logarithme de l’étendue des possibles, c’est-à-dire de l’inverse de la probabilité. […]
Il se trouve que ce concept, noté, I, se retrouve en mécanique statistique sous le nom d’entropie changée de signe, ou « néguentropie », notée N. Au total, donc :
I = N = - Log P.
Lagrange, dès 1788, dans sa « mécanique analytique », avait proposé de considérer le temps t comme une coordonnée analogue à celles x, y, z de l’espace. Mais c’est seulement la découverte de la métrique de l’espace-temps par Poincaré, en 1905, et son exploitation systématique par Minkowski, en 1908, qui ont révélé toute la portée d’une « spatialisation du temps » dans le champ entier de la physique mathématique sous l’égide de la théorie de la relativité.
Ce que livre essentiellement le « calcul ondulatoire des probabilités » est une « probabilité de transition » entre un ensemble de « préparations initiales » et un ensemble de « mesures finales » effectuées sur un « système physique ».
Qu’est-ce donc en physique qu’une constante universelle ? C’est le coefficient de mutuelle conversion de deux grandeurs précédemment considérées comme indépendantes.
La théorie-cadre, ici, sera la mécanique quantique relativiste, le mariage relativité-quanta avec, dans la corbeille des noces, l’algèbre des probabilités de Laplace comme bibelot-souvenir, et l’algèbre ondulatoire des probabilités de Dirac comme appareil électroménager.
La relativité pense le passé, le présent et le futur « à la fois », ce qui ne veut pas dire en même temps ; elle considère donc le passé et le futur comme « existant » ni plus ni moins que le présent.
[…] l’équivalence universelle entre une néguentropie N exprimée en unités thermodynamiques et une information I exprimée en bits est donnée par la formule
N = k (Ln 2) I,
Où Ln note le « logarithme de Neper », de base e […].
[…] ce que je considère être la proposition essentielle du présent Essai : identifier purement et simplement le concept de la causalité physique à celui de la probabilité conditionnelle.
A vrai dire le « paradigme » […] d’un « temps déployé en acte » s’honore d’une ascendance bien antérieure à 1905. Fermat vers 1626, Euler vers 1736, Maupertuis vers 1744 ont proposé des « principes variationnels » dont l’algorithme est une intégrale portant sur un temps étalé entre un « instant initial » t1 et un « instant final » t2.