La cellule

Simon est chercheur, Anne est trompettiste, le couple s'étiole, Anne décide de partir. C'est une histoire de rupture mal vécue. Simon tombe dans une déchéance inéluctable. L'ambiance est pratiquement celle d'un témoignage, une histoire vécue, axée sur les sentiments de Simon, son entêtement, son refus de comprendre, totalement égocentrique. L'histoire paraît très réelle, commune, ordinaire, alors quand elle dérive vers le glauque, le sordide, c'est le choc. le récit glisse vers un thriller SF assez glaçant, sans jamais quitter son aspect “tranche de vie”. La transition n'est pas facile à saisir, à appréhender, quand le récit c'est mis à tourner, j'ai dû retourner quelques pages en arrière pour tout saisir, pour en apprécier son aspect vertigineux et glaçant. Ce nouvel aspect reste juste suggéré, pas vraiment démontré. Il peut être interprété simplement comme une vision symbolique, une sorte de folie ou au contraire, comme un récit de thriller SF, l'auteur nous laisse faire le choix. Sous une apparence anodine, ordinaire, ce récit est vraiment terrible, et c'est dans cette dichotomie que s'y situe tout sa force, son intérêt, sa réussite.