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Critique de Diabolau


Bon, eh bien voilà, c'est la fin. La fin des haricots.
Un final en apothéose inversée, si j'ose dire.
Prenez Ali Baba et les 40 cyborgs, euh, voleurs, le mythe des haschachis/assassins et du vieux de la montagne, un dinosaure monté sur batterie (!), des robots-chevaliers (!), des opérations de chirurgie esthétique (!), des ascenseurs et des portes à la Star Trek (!), encore une bonne dose d'autres trucs dans le genre, secouez le tout dans un shaker et servez bien frais, vous avez la conclusion du Vent des Dieux. Je n'irai pas jusqu'à dire une douche froide, parce que ça fait quand même une bonne dizaine de tomes que c'est naze, donc on s'y attendait un peu, mais là, il faut bien le dire, le petit père Cothias a frappé fort.
Peut-être avait-il lui-même goûté aux herbes des haschachis ? L'hypothèse semble d'autant plus valide qu'il a encore trouvé le moyen de nous offrir une longue séquence de rêve en nous servant toujours ses mêmes obsessions, et en nous infligeant 4 ou 5 pages de flash back. Et quand je dis flask back, il s'agit ni plus ni moins que de la réimpression à l'identique de cases des 5 ou 6 albums précédents !
J'ai vraiment eu la très désagréable impression que l'admirable scénariste des 7 vies de l'épervier se foutait de ma gueule, et ça ne fait pas plaisir. On ne lit pas des BD de la collection Vécu de Glénat pour avoir ce genre de surprise consternante. Je n'ai rien contre la SF, j'aime beaucoup ça, même. Mais si j'en veux, je vais lire de la SF !
Voilà donc une série qui aurait vraiment dû s'arrêter après le 5ème tome. Et encore, à condition que la conclusion du premier cycle avec Adamov soit meilleure, et même là, ça n'aurait pas été la série du siècle, loin de là. Mais ils ont voulu continuer, quitte à lui faire subir ensuite un étrange processus de dénaturation avec courbes inversées entre le scénariste et le dessinateur. Gioux, parti de très bas, a lentement progressé de tome en tome, alors que Cothias, parti de pas très haut, n'a fait que s'enfoncer, jusqu'à un final uchronico-science-fictif totalement ridicule, avec des personnages qui n'auront jamais réussi à m'évoquer le moindre sentiment humain, tant ils en sont eux-mêmes dépourvus.
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