MADAME POTARD : Oh ! mon cher mari,
Moi qui naguère me croyais une étoile fixe
Immuable dans la constellation de tes bras,
Je crains de n’être plus qu’un astre errant.
Thomas Dekker et Thomas Middleton : L’ENRAGÉE, Acte III, Scène 2, v. 111-114 (p. 339)
MOLLY : Sans doute il est des gens que ma liberté choque ;
C’est à moi que je plais ; des autres je me moque.
Thomas Dekker et Thomas Middleton : L’ENRAGÉE, Acte V, Scène 1, v. 397-398 (p. 395).
SUBTIL : Très honorable Lady,
Je dois vous appeler ainsi, car j’ai appris,
Dans cet horoscope, que vous devez prochainement
Être couverte... des plus grands honneurs.
Ben Jonson : L’ALCHIMISTE, Acte IV, Scène 4, v. 16-19 (p. 541).
ANTONIO : Je remets le portrait dans son écrin, en ajoutant ceci :
La somme de tous ses mérites tient en une phrase :
Elle ternit le passé, illumine l’avenir.
John Webster : LA DUCHESSE D’AMALFI, Acte I, Scène 2, v. 140-142 (p. 768).
LUCE : Ô chère ombre de mon ami !
JASPER : Chère substance,
Je jure que je ne suis pas une ombre, touche ma main.
Francis Beaumont : LE CHEVALIER DE L’ARDENT PILON, Acte IV, Scène 4, v. 70-71 (p. 263).
CORVINO : Me déshonorer avec le bouffon de la cité !
Un saltimbanque, un filou bavard, un arracheur de dents !
Et en public, à la fenêtre ! Là ! Pendant qu’avec
Tout un répertoire de gestes et de grimaces,
Il captivait tes oreilles chatouillées avec un boniment sur sa drogue.
Une troupe de vieux garçons, des débauchés notoires,
Te couvaient des yeux comme des satyres. Et toi, tu souris
Gracieusement, et tu ventiles tes faveurs
Pour satisfaire tous ces chauds lapins !
Ben Jonson : VOLPONE, Acte II, Scène 5, v. 1-9 (p. 63).