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Citations sur Théâtre élisabéthain (Tome 2) (16)

L'opinion commune est une sotte indiscrète
Et futile ; [...] Je peux vous le dire maintenant,
L'enfer que vous avez souvent évoqué n'est rien d'autre
Qu'une crainte servile et sotte superstition.

John Ford : DOMMAGE QU'ELLE SOIT UNE PUTAIN, Acte V, Scène 3.
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LE BATELIER
Monsieur, je suis votre serviteur.
LE CHARRETIER
Je vous suis fort obligé,
Monsieur, des grandes largesses que par générosité
Et noble vertu vous conférâtes à ma personne.
Je mets à vos pieds mon zèle reconnaissant.
LE BATELIER
Vous m’ôtez les mots de la bouche. Prenez donc la peine
De déposer votre fardeau et de vous en remettre
À celui qui met son zèle à votre service.
LE CHARRETIER
Vos civilités, monsieur,
Comme vagues de vives eaux, débordent les rives
De votre flot généreux, et le canal de vos bontés,
L’onde de vos sollicitudes, portent vers ma personne
Leur bienfaisante fraîcheur — sans elles je serais
Une terre infertile — et font naître de la gratitude
Chez celui qui est votre humble et dévoué serviteur,
Dont la seule ambition est de vous obliger.
LE BATELIER
Croyez que j’accorderai autant d’efforts à la rame
Et à la voile que j’en mets à gagner le pain de ma femme
Et de mes enfants pour vous conduire, vous
Et votre suite honorable, jusqu’au port
De vos plus chers désirs.
LE CHARRETIER
Soyez assuré, monsieur,
Que je ne désire pas moins être l’heureux truchement
Qui, à coups de fouet et de sifflet, conduira
Tous vos détracteurs à l’échafaud.

Richard Brome : LES ANTIPODES, Acte IV, Scène 9, v. 1-22 (p. 1574-1575)
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ANNABELLA : Adieu, plaisirs, et vous toutes, minutes stériles,
Qui avez tissé de fausses joies ma triste vie.

John Ford : DOMMAGE QU’ELLE SOIT UNE PUTAIN, Acte V, Scène 1, v. 1-2 (p. 1451)
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LE FRÈRE : Il est un lieu — ma fille,
Écoutez-moi —, dans une cavité profonde et noire,
Où l’on ne voit jamais le jour ; là nul soleil ne brille,
Mais de feux consumants règne l’horreur ardente ;
Le soufre brûle sans lueur dans le brouillard fumeux
Des ténèbres infectées. Dans ce lieu
Habitent par milliers mille diverses espèces
De morts qui ne meurent jamais. Là, les âmes damnées
Hurlent sans être prises en pitié ; là, les gloutons
Sont nourris de crapauds et de vipères ; là, l’huile brûlante
Coule dans la gorge de l’ivrogne ; l’usurier
Est contraint d’avaler des gorgées d’or fondu ;
Là, le meurtrier est poignardé sans cesse
Sans jamais pouvoir mourir ; là, le dépravé repose
Sur des barres de fer rougi tandis que son âme
Est tourmentée par les fureurs de sa luxure.

John Ford : DOMMAGE QU’ELLE SOIT UNE PUTAIN, Acte III, Scène 6, v. 8-23 (p. 1425).
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LE FRÈRE : Cours à la maison de ton père ; là, enferme-toi
Seul dans ta chambre ; puis jette-toi
À genoux, prosterne-toi sur le sol
Admoneste ton cœur ; chaque mot prononcé,
Lave-le dans des larmes, si possible de sang
Supplie le Ciel de purifier ton âme pourrie
Par la lèpre de la luxure ; reconnais que tu es
Un misérable, un ver, un rien...

John Ford : DOMMAGE QU’ELLE SOIT UNE PUTAIN, Acte I, Scène 1, v. 69-76 (p. 1373).
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SUZANNE : Vous, mon doux amour, avez le pouvoir
De me rendre aussi changeante qu’un jour d’avril ;
Je souris, et puis je pleure, je suis pâle, puis cramoisie.
Vous êtes la puissante lune agissant sur le flot de mon sang,
Produisant les marées qui balayent mon visage
Au gré de vos regards.

Thomas Dekker, John Ford et William Rowley : LA SORCIÈRE D’EDMONTON, Acte II, Scène 2, v. 102-107 (p. 1090).
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ANTONIO : L’humain, comme l’épice, ne se révèle que broyé.

John Webster : LA DUCHESSE D’AMALFI, Acte III, Scène 5, v. 74 (p. 838).
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ANTONIO : Je ressemble au dormeur qui, par un soir d’hiver,
Fait un long somme près d’un feu qui se meurt.

John Webster : LA DUCHESSE D’AMALFI, Acte III, Scène 2, v. 200-201 (p. 823).
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LE CARDINAL : De ton mari tu recevais baisers et bonne chère,
Mais quel plaisir y trouvais-tu ? À peine plus
Que si l’on effleurait les cordes d’un luth
Sans savoir en jouer.

John Webster : LA DUCHESSE D’AMALFI, Acte II, Scène 4, v. 33-36 (p. 801).
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JASPER : Oui, je suis son spectre [...]
Quand tu seras à table, avec tes amis,
Le cœur joyeux, le ventre rempli de vin,
Je surgirai au milieu de ton orgueil et de ta gaieté,
Invisible à tous sauf à toi-même,
Et je te murmurerai à l’oreille un conte si triste
Que la coupe te tombera des mains et que tu
Seras là, muet et pâle comme la mort même.

Francis Beaumont : LE CHEVALIER DE L’ARDENT PILON, Acte V, Scène 1, v. 24-30 (p. 269-270).
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