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Critique de dgidgil


Du Bénin, je ne connais que peu de choses: Pays de l'Afrique de l'Ouest, ancienne colonie française, proche du Ghana et du Togo, qui accueille un important festival international du film à Ouidah. Mais en terme de littérature, mes connaissances étaient inexistantes.
J'ai pu découvrir, dans le cadre du challenge Globe trotteur de Babelio, Florent Couao-Zotti avec les fantomes du Brésil.
Décrit comme un Roméo et Juliette béninois, je me suis lancée avec envie dans ce court roman.
Anne Maria et Pierre sont deux jeunes amoureux, mais originaires de deux clans irréconciliables. Les familles de l'un comme de l'autre ont donc un point commun, ils ne peuvent envisager une relation, un mariage avec l'autre clan. Comme souvent dans ce genre de situation, il n'est pas question d'écoute, de bienveillance des parents, mais bien de faire revenir coute que coute sa brebis galeuse dans l'enclos et donc sur le chemin de la raison, pour ne pas ressentir la honte et le déshonneur du clan tout entier.

Malheureusement pour moi, je n'ai pas été plus enthousiaste que cela à la lecture et fut bien contente qu'il n'y ait finalement moins de 200 pages.
En forme de roman choral où beaucoup de personnages s'entremêlent, j'ai peut-être eu l'impression d'être mise à distance de l'histoire, des personnages. Anna Maria et Pierre (le couple originaire de deux clans ennemis) n'ont pas eu le temps de m'émouvoir, ni les autres personnages d'ailleurs. Trop court peut-être justement pour ne pas s'attarder sur les sentiments, les pensées et point de vue de chacun.

J'ai néanmoins appris sur l'histoire du pays et notamment sur le retour d'une partie des anciens esclaves originaires des lieux et emmenés au Brésil, et donc sur les tensions entre ceux qui sont restés et sont qui sont revenus. Mais j'aurai aimé en apprendre davantage sur ce contexte.
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