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Citations sur Visite à Édouard Glissant (16)

L'artiste ne peut se satisfaire du langage de la transparence, car il n'est pas possible de parler de manière transparente de ce qui est inextricable.
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Michel Butor répondait ainsi à la question de savoir pourquoi ses livres étaient si complexes : Ce n'est pas moi qui suis complexe, c'est le monde !
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Si c'est le monde qui est l'objet majeur de la littérature, celle-ci ne sera pas une littérature facile.
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L'objet de ma littérature, c'est la relation de mon lieu, incontournable [...] indéfini - que j'essaie de mettre en relation avec tous les lieux du monde.
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Il y a un lieu de la littérature et, pour moi, le lieu de la littérature actuelle, c'est le monde.
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La créolisation est un phénomène par lequel des cultures ou des éléments de cultures du monde, mis en contact dans un même espace qui est l'espace de la Caraïbe, produit des résultats imprévisibles et, par conséquent, ne peut être comptable d'une espèce de fixité qu'on aurait définie une fois pour toutes. Ce qui m'a paru intéressant, au fur et à mesure que je poursuivais mes études, c'est que le monde entier se créolise.
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J'ai appelé "antillanité" une manière de dire : échappons aux idées générales de la négritude, échappons à cette idées qu'il n'y aurait pas de différence entre un Noir des États-Unis, un Noir de la Martinique, un Noir du Brésil et un Noir du Sénégal. Il y a des différences, comme entre un Breton et un Alsacien !
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Nous, cultures composites de la Caraïbe des Amériques, du Brésil, nous ne pouvons pas engendrer un mythe de la création, car nous sommes nés de circonstances historiques. Chez nous, la naissance des peuples ne se perd pas dans la nuit des temps. Pour nous, Martiniquais, la genèse, la création du monde, c'est le ventre du bateau négrier.
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C. C. : Pensez-vous que dans ces conditions vous allez vers une forme de fédération politique des îles de la Caraïbes ?
E. G. : Je pense que c'est ce qui se produira à plus ou moins long terme ; cela ne peut pas ne pas être. [...]Les jumelages de villes de la Martinique, de Cuba ou de Haïti ne sont pas des jumelages conventionnels... Ainsi, tout se met en marche, mais en dehors des obligations ou des contraintes officielles.
Un exemple pourrai être le cas de celle qu'on appelle aux Antilles, les "pacotilleuses" ; ce sont des dames, en général assez grosses, qui vont en Haïti, à Port-au-Prince, aux États-Unis, à Miami, à Kingstown, à Fort-de-France, à Pointe-à-Pître..., et qui prennent des objets de chaque pays pour aller les vendre dans un autre, sur les trottoirs de la Martinique ou de la Guadeloupe et de là à Miami... Dans les avions, elles ont toujours deux cens kilos de bagages, elles hurlent, elles crient, elles intimident les pauvres hôtesses de l'air qui n'ont jamais vu ça... Et elles constituent une sorte de tissu extraordinaire entre les diverses parties de la Caraïbe. Et nous, les écrivains, nous sommes les "pacotilleurs" de notre pensée commune. C'est une belle image, parce que c'est celle du déplacement incessant qui ne se ferme ni ne se fixe nulle part, mais qui ne perd pas non plus sa propre spécificité.
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La Martinique et la Guadeloupe sont parmi les départements français les plus grands consommateurs de champagne, Paris et les départements de la Champagne y compris ! Un fonctionnaire, qu'il soit Martiniquais ou Français, touche automatiquement quarante pour cent de plus que son homologue en France métropolitaine. Mais il y a quarante pour cent de chômeurs. Cela ne fait rien, car les chômeurs reçoivent des aides en Martinique et s'en satisfont.
C'est dont une terre de bonheur ! La France envoie ses produits et paie les Martiniquais pour qu'ils les achètent ; c'est un marché ! On pourrait croire que tout va bien. Eh bien, non ! Les Martiniquais snt souvent déséquilibrés, incertains, ambigus, furieux... Ils s'enivrent de disputes - et les élections sont des événements terribles ! Je ne crois pas qu'en France elles atteignent un tel niveau. Pourquoi ? Voilà le premier étage.
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