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EAN : 9782882130280
Patino (01/12/1997)
4.5/5   2 notes
Résumé :
36 poètes et une lyrique profondément humaine sur les grands thèmes universels : la mémoire, l'amour, le combat, la solitude, le rêve, Dieu, la mort ...
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
J'avais découvert avec Poésie dominicaine du XXe siècle, autre anthologie menée par Claude Couffon qui traduit l'ensemble, qu'on pouvait superbement découvrir un pays par ce biais. C'est confirmé avec le Honduras et ça me donne très envie d'acquérir les autres anthologies d'Amérique latine. On découvre grâce aux pages de contextualisation historique des courants littéraires du 20e siècle, grâce aux images et aux thèmes des poèmes (la mer, les pins, l'amour, la mort, la souffrance...), la "mythologie", les éléments culturels sur laquelle s'appuie la poésie (les Mayas, les étoiles...). Les voix singulières font un tableau unique en quelques sortes...
Je lis cette anthologie après avoir un peu exploré la littérature d'Amérique latine pour le challenge Globe-trotteurs, ce qui me permet d'avoir plus de références qu'avant, et ça me confirme qu'il y a sur ce continent une poésie qui me plait beaucoup.
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Un livre a part car la poesie hondurienne m'etait inconnu je l'avoue sans gene.Un recueil de poesie permet de decouvrir des auteurs et de survoler la production d'un pays, ici d'amerique latine et m'a permis de decouvrir un nouveau style de poesie et d'ecriture.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Bananeraie

Bananeraie... Bananeraie... Sueur faite fruit
de cette luxuriante terre de ma terre.
Sang vert affluant sur la route noire
et sans nom qui enterre la douleur !

Hirsute plantation à couleur d'émeraude
qui ancre le Yankee têtu à notre sol.
En campements sordides la réalité
sauvagement nous écartèle et terrifie.

Pain de malheur pétri sans sel et sans levain.
Mères décimées sur le dur chemin.
Pâles larmes de l'enfance malingre !

O martyre ingrat, rosaire anonyme,
répandant après un sombre calvaire
un hurlement de gorge sèche... !

Hernan Alcerro Castro (Sang, 1950)
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Les pins

Dans mon pays les pins
sont verdoyantes tours d'espoir.
Des chemins verticaux,
des sentiers conduisant au métal des étoiles.

Dans mon pays les pins
connaissent les secrets de l'orchidée
et le pied des ruisseaux ;
mais ils n'ignorent pas non plus
l'épouvante
nocturne d'un pendu
ni des hommes qui meurent
dans la boue.

Dans mon pays les pins
connaissent les dangers
infinis de la nuit,
les solstices naufragés
- giroflée aveugle, jacinthe -
du sang répandu
qui tombe goutte à goutte
sur leurs racines.

Mais les pins sont aussi
des arbres chanteurs
dont la chanson est douce,
gracieuse comme le cœur
de la grive dorée ;
et un jour, un jour clair,
un jour d'alléluias,
amis, mes compagnons
d'une montagne à l'autre
on dira qu'on nous vit
tenant entre nos mains
une étoile de feu.

Pompeyo del Valle, La route fulgurante, 1956
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Absence

Quelqu'un s'en est allé
en laissant là tous les cahiers
ouverts à la page 21,
sur la table
servis
le café et les haricots,
chaud
le lit défait,
le chien
attendant sa pitance,
un rendez-vous d'amour
étendu à sécher à la fenêtre
et dans les vides de l'armoire
l'odeur des rêves.

Maria Eugénia Ramos, Tant il est vrai qu'aucun soleil n'est le dernier, 1989.
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Devant la mer

Le fleuve ne sait pas
s'il devient très rapide ou taciturne.
Mais il transporte en sa clarté
ciel et montagne,
au point
que lorsqu'il arrive à la mer,
la mer, non, ne l'étonne pas.

Le fleuve ignore son savoir
et l'homme ignore ainsi son ignorance
devant la mer.
Parce que le fleuve
lorsqu'il atteint la plage
sait que tout retour lui est impossible,
que la vie tout entière est restée en arrière,
mais que la mer compense tout.
La mer, non, ne l'étonne pas !

Antonio José Rivas Aguiluz, Moitié de mon silence, 1964.
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Comme un serpent végétal

Comme un doux serpent végétal
je me love à ta taille. Je m'élève,
j'étanche ma soif dans tes coupes,
je m'abreuve
et voici que frémit la paisible lucidité
du lac que recouvrent tes hanches.

En toi
- dans les salons intimes de ton sang -
paraissent éclater des univers
des houles rouges et aveugles.
Et c'est l'instant où les sirènes assourdissent la mémoire,
c'est le plaisir,
l'incendie et la flamme du bonheur,
cet instant, oui.

Rafael Rivera, La mer est l'unique frontière, 1986.
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Videos de Claude Couffon (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Claude Couffon
« […] […] comme le dira Octavio Paz (1914-1998), “la poésie mexicaine ne trouvait pas sa forme propre. Chaque fois qu'elle se risquait à exprimer le meilleur et le plus secret de son être, elle ne pouvait que mettre en oeuvre une culture qui ne lui appartenait que par un acte de conquête spirituelle“. […] Enrique González Martínez annonçait qu'il fallait “tordre le cou au cygne“ moderniste pour pénétrer dans la réalité concrète de la vie quotidienne : “Cherche dans tout chose une âme et un sens / caché ; ne te drape pas dans la vaine apparence“ […] »
« Le poème tournoie sur la tête de l'homme en cercles proches ou lointains
L'homme en le découvrant voudrait s'en emparer mais le poème disparaît
Avec ce qu'il peut retenir l'homme fait le poème
Et ce qui lui échappe appartient aux hommes à venir » (Homero Aridjis, « Le Poème », in Brûler les vaisseaux, 1975.)
0:00 - EFRAÍN BARTOLOMÉ 1:49 - MANUEL ULACIA 3:40 - VERÓNICA VOLKOW 4:36 - MARISA TREJO SIRVENT 5:41 - AURELIO ASIAÍN
6:12 - Générique
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Référence bibliographique : Poésie mexicaine du XXe siècle, traduction de Claude Couffon et René Gouédic, Genève, Patiño, 2003.
Images d'illustration : EFRAÍN BARTOLOMÉ : https://es.wikipedia.org/wiki/Efraín_Bartolomé#/media/Archivo:Efraín_Bartolomé_en_Berna,_1999.jpg MANUEL ULACIA : https://www.lavenderink.org/site/books/manuel-ulacia/?v=76cb0a18730b VERÓNICA VOLKOW : https://www.rogeliocuellar.mx/archivo/fotografia/4559/mx-rcu-esc-vovo-a-00020 MARISA TREJO SIRVENT : http://www.elem.mx/autor/datos/109900 AURELIO ASIAÍN : https://www.amazon.es/Aurelio-Asiaín/e/B001JWYBQ2/ref=dp_byline_cont_pop_book_1
Bande sonore originale : Mike Durek - The Good News Or The Bad News The Good News Or The Bad News by Mike Durek is licensed under a CC-BY Attribution License.
Site : https://freemusicarchive.org/music/Michael_Durek/Piano_Music_for_The_Broken_Hearted_1221/05_The_Good_News_Or_The_Bad_News/
SOUTENEZ les efforts du « Veilleur des Livres » : https://www.paypal.com/donate/?hosted_button_id=W2WVWAMNPGV4E
#PoésieMexicaineDuXXeSiècle #PoèmesMexicains #PoésieSudAméricaine
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