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Critique de le_Bison


Que s'est-il passé ce jour-là pour Thomas Hogan, dans ce coin reculé d'une Amérique profonde au temps trépassé ? Personne ne le sait. Personne n'a jamais su… Spoiler Alerte : j'ai croisé Thomas au Blue Budd, des tables de poker, des courtisanes à la poitrine fièrement dressée, des crachats et des tabourets cassés, des bouteilles de bières et quelques verres d'alcool de poire… Fin du spoiler alerte. Tu peux retourner au frigo te chercher une nouvelle bière sans attendre, sans perdre le fil.

Ce fil que tu tiens et déroule sur le comptoir collant du Blue Budd se coule sur plusieurs années. Tu suis Thomas depuis sa plus tendre enfance qui ne fut guère tendre, avec un père William entre violence et absence et qui mordra rapidement la poussière, le coeur éteint au milieu de la sciure de bois de la scierie locale, le lieu où tous les gros bras du coin travaillent. Tu croises quelques personnes gravitant autour de cette maison délabrée, qu'un vent de mystère souffle, sa mère Mary, le vieux doc O'Brien, la belle Donna… Un fil qui te fait dire que de toute façon l'histoire va mal finir pour Thomas le maudit, et qu'avant de poursuivre le fil de mes idées, tu retournes vers la porte du frigo pour te décapsuler une autre bière…

Cela fait maintenant quelques années que le Blue Budd se vide inexorablement de sa clientèle, de ses femmes aux charmes fous et aux culs accueillants, de cette odeur de sciure et de relents d'alcool et de vomis. Mais personne n'a oublié. Lorsqu'il n'y a pas de concert du Marshall Tucker Band, on se conte encore la légende de Thomas Hogan qui reste encore dans tous les esprits du comté. En réalité, - prends-toi une dernière bière pour encaisser le coup, - personne n'a jamais su. A part moi. Et toi, nouveau lecteur de ce roman auquel, si tu as envie de savoir, j'ai envie de dire take the highway and drink beers…
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