>
Critique de Seraphita
Cette nuit, Uqsuralik devient femme. Sa douleur est telle qu'elle doit quitter l'igloo où elle dort avec ses parents, sa soeur et son frère. C'est alors que la banquise se fracture, séparant la jeune femme de sa famille. Elle est seule à présent et va devoir frayer son chemin dans une existence hostile où le froid et les dangers constants le disputent à la chaleur des foyers éphémères.
« de pierre et d'os » est un roman écrit par Bérangère Cournut. La mise en page du livre est très belle, une couverture dans des tons pastel qui évoque l'arctique, une jolie police et des étoiles qui entourent les numéros de chapitres et puis un cahier de photographies en noir et blanc en toute fin, sources d'inspiration du roman pour l'auteure.
Sous la plume de l'auteure, l'environnement est bien rendu, sa beauté et son hostilité sont dépeintes : froid, immensité, de l'eau à perte de vue sous toutes ses formes. Les moeurs des inuits sont décrites, les relations hommes-femmes, les enfants, les tabous ; la survie, le quotidien rythmé par la chasse ; le chamanisme et les liens étroits que les inuits entretiennent avec les esprits. Au fil de son voyage sur la banquise, Uqsuralik fait des rencontres, souffre, s'attache, enfante. La vie passe, rythmée par les saisons — binaires en ces contrées — et les familles qui s'agrandissent, les anciens qui partent.
A l'image des photographies en noir et blanc, le propos m'a semblé froid ; une beauté d'ensemble se dégage sans nul doute, avec des chants ponctuant le récit, des descriptions de lieux, de scènes de chasse ; toutefois, il m'a manqué de ressentir les émotions des personnages ; j'ai trouvé le propos par trop lisse et déroutant, dans la mesure où le monde du réel et celui des rêves sont poreux et la trame du sens semble s'effriter dans cette fusion des mondes.
En bref, « de pierre et d'os » est un beau livre dont l'intrigue a la couleur et le ton des photographies : une grande beauté d'un monde lointain dans des tons en noir et blanc, une beauté lisse, froide, d'un autre temps.
« de pierre et d'os » est un roman écrit par Bérangère Cournut. La mise en page du livre est très belle, une couverture dans des tons pastel qui évoque l'arctique, une jolie police et des étoiles qui entourent les numéros de chapitres et puis un cahier de photographies en noir et blanc en toute fin, sources d'inspiration du roman pour l'auteure.
Sous la plume de l'auteure, l'environnement est bien rendu, sa beauté et son hostilité sont dépeintes : froid, immensité, de l'eau à perte de vue sous toutes ses formes. Les moeurs des inuits sont décrites, les relations hommes-femmes, les enfants, les tabous ; la survie, le quotidien rythmé par la chasse ; le chamanisme et les liens étroits que les inuits entretiennent avec les esprits. Au fil de son voyage sur la banquise, Uqsuralik fait des rencontres, souffre, s'attache, enfante. La vie passe, rythmée par les saisons — binaires en ces contrées — et les familles qui s'agrandissent, les anciens qui partent.
A l'image des photographies en noir et blanc, le propos m'a semblé froid ; une beauté d'ensemble se dégage sans nul doute, avec des chants ponctuant le récit, des descriptions de lieux, de scènes de chasse ; toutefois, il m'a manqué de ressentir les émotions des personnages ; j'ai trouvé le propos par trop lisse et déroutant, dans la mesure où le monde du réel et celui des rêves sont poreux et la trame du sens semble s'effriter dans cette fusion des mondes.
En bref, « de pierre et d'os » est un beau livre dont l'intrigue a la couleur et le ton des photographies : une grande beauté d'un monde lointain dans des tons en noir et blanc, une beauté lisse, froide, d'un autre temps.
