Elise sur les chemins

Je ressors très perplexe de cette lecture.

Élise sur les chemins, est un magnifique roman en vers libre, qui, comme Berengere cournut sait le faire, présente la nature comme un trésor enchanteur. j'ai d'ailleurs beaucoup apprécié l'aspect fantastique de cette histoire, entre la réalité et le merveilleux.

Elise vit avec sa famille au coeur des bois, où elle rencontrera des vipères et une femme-serpent. Un de ses frères, parti, serait en danger, des femmes tentant de l'harponner.

C'est cette partie-là qui m'a le plus dérangée. Pendant des pages durant, Élise décide de partir à la rescousse de son frère pour le « sauver » de l'emprise des femmes, comme si nous étions toustes hystériques, possessives, vulgaires.

J'ai bien compris que l'autrice dénonce cette idée, dans le sens qu'en retrouvant son frère, ce dernier lui dit que ce n'est pas vrai, que la femme-serpent et ses soeurs ont une vision biaisé des choses. C'est ainsi une morale sur la fermeture d'esprit qu'entraîne l'absence de voyages.
Ainsi, Élise ira finalement battre la femme-serpent pour sauver son frère du grappin de cette femme.

Bien que l'histoire démente l'idée que toutes les femmes tentent de posséder les hommes, je n'ai pas apprécié que la morale de l'histoire fasse rentrer en jeux le fait que c'est uniquement la femme serpent et ses deux cousines qui sont possessives.

Certes cela existe, mais ces femmes ne sont qu'une minorité et autant les mettre en avant m'a dérangée. J'ai trouvé ça pour le coup plutôt sexiste …

Je ressors donc mitigée de cette lecture, partagée par la beauté des mots et l'aspect sexiste du fond de l'histoire…