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Critique de Zephirine


Tout d'abord, il y a la lumière, surprenante, d'une forêt emplie de mystère. Et puis il y a cette végétation luxuriante : arbres et fougères arborescentes, palmes et plantes inconnues qui forment l'univers étrange d'un conte de fée quelque peu effrayant ou bien d'un tableau d'Henri Rousseau. On baigne dans un clair-obscur de bleus et de verts mêlés, on frissonne parfois en scrutant l'épaisseur végétale qui ne révèlera pas tous ses secrets.
Puis il y a la rencontre avec une femme inconnue, si petite dans sa robe rouge ou jaune, et perdue dans un océan végétal. Est-elle l'esprit facétieux de la forêt, ou bien personnage bien réel égaré dans cette immensité ?
Ensuite vient la découverte d'un peuple étrange, presque nu et qui semble être dans son élément. Il respire au même rythme que la forêt qui l'enveloppe et lui cache le ciel. Qu'importe ! le bleu de l'azur flotte sous la canopée où la lumière tamisée baigne de sa douceur les corps dorés de ces hommes, ces femmes qui se fondent dans la nature. Et ces images pleines de mystère qui nous émeuvent nous racontent d'étranges histoires. Sommes-nous dans un monde inconnu et fantasmé, un jardin d'Eden ?
La talentueuse photographe Olivia Lavergne transforme le paysage, elle crée du mystère à partir du réel et c'est fantastique.
Puis il y a le texte, sous la plume de Berengère Cournut vivent les esprits de la forêt. Des voix s'élèvent, celle des grands arbres et puis tout un monde animal se révèle à nous, si bien caché dans les frondaisons des pages.
« Je ne me souviens plus très bien comment tout cela a commencé...si c'est à l'ombre ou en pleine lumière, tout en haut d'une montagne ou en pleine mer, dans les profondeurs d'un sous-bois ou sur de la lave en plein ciel. »
Ensuite elle nous emmène à la rencontre du peuple Mentawai, ces hommes fleurs qui portent des colliers et une simple étoffe rouge nouée aux hanches.
« Il marchait pied-nu, une machette à la main. Pourtant, il ne coupait rien, ne semblait pas chercher quelque chose de précis. »
La couverture, somptueuse, nous convie à nous enfoncer dans ce monde luxuriant de la jungle que nous transmet Olivia Lavergne tout en écoutant la voix de Bérengère Cournut.
Je remercie Babelio et les éditions Light-Motiv pour cette plongée vertigineuse et fascinante dans le paysage de Jungles.

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