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Critique de Flo_herisson


Ils s'appellent Béguin, Chiffon et Zizi Cabane, des prénoms singuliers, pour ces enfants considérés comme uniques par leurs parents. Les parents, ce sont Ferment et Odile. Enfin, Odile, elle est partie, elle a disparu, les laissant avec leur chagrin dans une demeure un peu plus délabrée chaque jour, et qui prend l'eau de toute part. Elle est partie, mais elle est toujours un peu là, dans l'eau du ruisseau,
dans les larmes de ses enfants, ou dans le souffle du vent, témoin silencieuse de leur douleur et de leur deuil. « Elle a disparu sans laisser de traces. Ou plutôt sans laisser de traces de sa mort, parce
que des traces de sa vie, les nôtres en sont remplies ». Car comment grandir sans une maman quand comme Zizi on n'a que 4 ans, quand ses frères se réfugient dans la révolte ou le mutisme, quand son père est dévasté et doit réapprendre à aimer. Tour à tour, dans un roman en forme de conte, chacun
va prendre la parole, se dévoiler, se livrer avec fantaisie et sincérité, des prises de paroles entrecoupées de vers scandés par Odile, qui de l'au-delà les observe et les protège. Et au fil des ans ils vont tenter de dompter, chacun à leur façon la douleur de l'absence.

J'attendais avec impatience ce roman après le coup de cour pour « de pierre et d'os » de cette auteur, et même s'il est original et beau, il ne m'a pas complètement séduite. Pas fäcile de traiter du deuil d'une mère, et pourtant Bérangère Courut réussit à y mettre de la douceur, de la poésie et de la fantaisie. Les personnages sont attachants, et leurs fragilités sont touchantes mais peut être la
légèreté du propos m'aura-t-elle un peu gênée par rapport à la gravité du propos, m'empêchant d'être conquise par cette lecture
Une douce lecture cependant, entre lyrisme et fantaisie, remplie de tendresse, et à la très belle couverture, marque de fabrique du Tripode.
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