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Citations sur Table des bouchers (18)

alors vivre sur quoi ? j'ai possédé un jour
tout le calme des morts
maintenant
je ne peux plus partir
rien ne peut plus
m'émouvoir

je regarde les objets autour
j'ouvre une enveloppe
je ne dors pas je me réveille je regarde autour de moi

c'est une passion et une mort plus terrible

vide de douceur
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parfois
la douceur est trop grande
et les os se défont

je ne tombe pas
sur terre le cœur serré

j'avance sans voir
je ne réponds pas aux questions

je ne sais pas si je suis déjà morte
ou dans son cœur
lentement
chaque fois cette douceur
des mortes me revient

quelqu'un murmure à mes côtés
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suffoquer prendre cette douleur…


Extrait 2

fermer avec mots inscrits sur papier : mots d’amour ― écrit-il
/ sans /
ce sont mots derniers, sur billet de banque combien
je   coûte    (rien je
ne
coûte   rien

le corps est de dos
nous sommes dos à dos


j’avance
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comme si "nous" de l'absence
pouvions nous éveiller
étions sortis
ensemble du même point
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fin d'été bruit d'une porte

je m'éloigne en courant

je pose des fleurs entre les grilles

J'attends des jours entiers

A ses côtés
mais il n'en sais rien
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et si je m'en sors,
je jette l'enveloppe
avec la peau
et le cœur tout usé
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des mois après

je recommence les gestes
je regarde la fenêtre

je reviens sur le bord
je regarde les objets

la fenêtre brisée

parfois je repars

je ramasse des cendres

Le temps - les jours passés
en tombant on lèche le sol
On pose les doigts sur les murs

écrit sur des mots, des gestes sur des gestes
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à l'intérieur
des images continuent à passer
devant les fenêtres
avec cette couleur : bleu impossible à garder

montée d'une marche dans des escaliers sans fin

mains posées sur le bord
dans une sorte de sécheresse

toujours loin

je repars
(rien ?
je me cache maintenant
sous les sangles
les doigts me couvrent les jours qui passent

je rate toujours la même marche
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maintenant je suis seule à savoir où je suis

maintenant je peux me considérer comme perdue
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on se souvient difficilement
il faudrait beaucoup de force

pour inventer

son cœur soudain
dans mon cœur

il reste des gouttes d'eau
le bruit
des pas

et si je me retourne

je découvre par instants
la douceur de sa nuque une mémoire
qui serait plus douce
que pétales

le corps et l'ombre presque effacée
on imagine seulement
une main qui ne nous lâche pas

il ne le sais pas
ne voit pas

ce qu'il y aurait eu de lilas le bruit de ses cheveux
et les fleurs éclairées par le mur blanc
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