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Critique de claudegriesmar


Gros coup de coeur pour « Tu n'iras pas fleurir la mienne » d'Ophélie Courtain !

Ghislaine, Farah, Mathilde et Antoine travaillent dans une association venant en aide aux femmes victimes de violences conjugales, des femmes dont la vie alterne entre phases idylliques et enfer à huis clos.
Lorsque l'une d'entre elles meurt sous les coups de son mari, ce drame ébranle leur quotidien. Derrière les portes closes, certaines attitudes éveillent des soupçons, et questionnent d'autant plus les couples en pleine crise.
Alors qu'ils côtoient la violence sous toutes ses formes et pensent savoir la reconnaître, ils découvrent qu'elle se manifeste parfois là où on ne l'attend pas.
(4e de couverture)

Si vous ne deviez acheter qu'un livre cette année, que ce soit celui-là.

« Tu n'iras pas fleurir la mienne » peut sauver des vies.

Ophélie Courtain a fait un travail considérable avant de se lancer dans l'écriture de ce roman. de documentation, de compilation de témoignages. Puis elle a digéré ces mines d'informations, souvent insoutenables très certainement. Ensuite elle a réfléchi aux personnages de son roman, à l'histoire. Elle a imaginé une construction imparable pour offrir une compréhension optimale des sujets sensibles abordés. Elle n'a rien laissé au hasard. C'est mon ressenti en tout cas. le résultat est précis, poignant, percutant.

« Tu n'iras pas fleurir la mienne » aborde cinq thèmes : les violences conjugales et l'emprise amoureuse au sein du couple en premier lieu, mais aussi la différence, le deuil et les relations parents/enfants.

Ce livre est d'une grande justesse. Sur chaque sujet. du début à la fin. Par sa rigueur et sa précision dans le verbe, et dans une thématique tout à fait différente, il m'a fait penser à « La décision » de Karine Tuil. Une claque.

Ophélie Courtain n'élude rien en nous parlant des violences conjugales d'une part, de la toxicité des manipulateurs d'autre part. Elle évite avec brio les pièges et clichés du genre. Elle ne fait ni dans le spectaculaire, ni dans le larmoyant. Elle décortique avec le scalpel et nous présente la gangrène et la beauté humaine, sans exagération et sans faux-semblant.

Elle se montre délicate dans le traitement de la différence, pudique dans celui du deuil. Elle nous parle de la famille, de ses non-dits, ses conflits, ses erreurs, son amour, la transmission, des suppositions, des vérités et des secrets emportés à jamais.

Elle traite ces sujets en 284 pages, en approfondissant avec une rare clairvoyance les deux premiers et en intégrant les autres avec une habilité remarquable.

J'ai dévoré ce roman captivant. J'en suis ressorti bouleversé.

Gros coup de coeur donc pour ce magistral « Tu n'iras pas fleurir la mienne ».

Un livre d'utilité publique. Merci Ophélie Courtain !

Un sérieux candidat au Goncourt ou au Femina.

Lien : https://claudegriesmar.fr/op..
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