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Critique de Klasina


Un dialogue sur la vertu s'ouvre. S'enseigne-t-elle ? S'acquiert-elle ? A la question posée par Ménon au maître, une réponse surprenante : il ne sait pas ! Pourtant Socrate va tenter de résoudre le problème.

Les conditions ne semblent pas remplies pour étudier un objet de connaissance. Il faut au préalable connaître ce qu'est la vertu. Socrate demande ce qu'est la vertu à Ménon. Or, Ménon s'écarte toujours : il définit une vertu particulière. Il devrait définir la vertu, c'est-à-dire la forme indépendamment des cas particuliers, ce qui est caractéristique parmi ces cas. Socrate renonce à sa première condition de connaissance : il accepte de suivre le cheminement de Ménon qui demande sans savoir ce qu'est la vertu, si elle s'enseigne.

A partir de là, à la question de savoir comment rechercher ce qu'on ne connait pas, Socrate apporte une réponse : la réminiscence. L'âme meurt et revit, elle s'incarne dans d'autres prisons, d'autres corps. Elle a contemplé toutes les réalités lors de son passage dans l'Hadès. C'est pourquoi, toute connaissance peut être trouvée en nous, et par nous-même. Socrate en fait l'expérimentation sur le jeune escalve à propos du carré double.

Ainsi, on peut considérer la connaissance comme la fouille de joyaux cachés, creusant les épaisseurs noires et informes, jusqu'à ce qu'on puisse entendre le tintement attendu, l'authentique diamant.

le dialogue de Ménon ne nous renseigne pas seulement sur la vertu ou la réminiscence, il nous fait apparaître clairement l'image du philosophe.
La recherche philosophique est marquée par le désir vif de Socrate de trouver, de chercher. Ce dernier nous rend meilleurs, plus courageux aussi.

Ce que Socrate exprime clairement : " je me batterais avec la dernière énergie, aussi fort que j'en serais capable , et dans ce que je dis et ce que je fais! ". Il apparait par conséquent comme " un chercheur de la sagesse". Après tout, l'essentiel ne réside-t-il pas dans l'amour du "spectacle de la vérité" ? La République) d'où les interrogations de Socrate, jugées par ses interlocuteurs embarrassantes, qui font ressortir ce qui est au tréfonds de l'âme : le philosophe nous aide à voir dans une prison la condition de notre évasion : plus libre, plus vraie, plus bonne sera la vie avec la connaissance suprême.
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