Le secret n'est pas un de ces silences : il est le fait de taire volontairement quelque chose à quelqu'un. Il n'y a pas de secret sans une décision, une organisation pratique et un réseau de complicités volontaires ou subies. D'emblée il s'inscrit donc dans un système de relations, qu'à son tour il transforme et contribue à entretenir. Cela produit une rupture non seulement entre ceux qui savent et ceux qui ne savent pas, ou plutôt entre ceux qui ont droit de savoir et ceux qui n'en ont pas le droit, mais aussi entre ceux qui prennent la décision du secrt et ceux auxquels on l'impose.
le secret le plus essentiel n'est pas tant l'événement que les émotions, la douleur et la honte liées à cet événement que les auteurs du secret tentent avant tout de se cacher à eux-mêmes sans savoir qu'ils les transmettent involontairement à certains de leurs enfants
Les victimes se retrouvent face à une immense douleur qui reste niée faute d'être reconnue.
La honte, la peur ou le respect des convenances ainsi que la crainte du châtiment ou celle de représailles semblent être les motivations principales de l'instauration d'un secret de famille.
Les auteurs d'un secret nient volontiers l'évidence et adoptent une attitude de déni quasi systématique. Ils ne se posent jamais de question sur les conséquences psychiques, pour eux-mêmes ni pour les autres, de ce qu'ils mettent en place.
se taire, nier le secret ou dénier qu'il ait une quelconque importance une fois qu'il est dévoilé est une des pratiques des auteurs et complices du secret les plus constantes et qui déroutent les victimes