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Critique de Zoeprendlaplume


Le crépuscule de Briareus est une oeuvre anglaise, écrite en 1974, et parue aux éditions françaises Denoël en 1976. Ce n'est donc pas une nouveauté. En revanche, ce texte a connu une seconde histoire éditoriale grâce à la réédition modernisée et enrichie de la toute nouvelle maison Argyll. Premier texte publié : c'est un peu une profession de foi… Et j'avais très envie de cerner la position, les valeurs et les axes éditoriaux de cette maison. Enfin, je suis sortie ici de ma zone de confort, puisque je suis plutôt FF que SF.

Ce texte se situe dans une mouvance new wave, proposant une SF plus axée sciences humaines et sociales, avec des personnages plus fins, et des réflexions contemporains sur les systèmes politiques, sur l'éthique, l'écologie etc.
On est clairement dans ce schéma avec le crépuscule de Briareus, qui aborde des thématiques similaires, mélangées à des éléments purement SF (un récit post-apo, une dystopie uchronique, des éléments de hard SF saupoudrés avec parcimonie dans le texte).

La force de ce texte réside à mon sens dans sa capacité à être très actuel. Il peut tout à fait mettre en lumière certaines réflexions menées dans nos sociétés contemporaines, et apporter des éclairages différents selon la façon dont on le lit et l'époque à laquelle on le lit.

J'ai particulièrement apprécié sa forme romanesque, qui mélange plusieurs procédés bien connus du genre, comme la fausse édition de fragments présumés perdus du narrateur, des récits emboîtés, une fausse postface… Ca crée quelque chose de décousu, à l'image de la réalité décrite dans le texte. Ca colle parfaitement.

Si j'ai vraiment aimé la première partie, constituée du récit des événements survenus entre 1983 (date à laquelle les effets de l'explosion de la supernova se manifestent sur Terre) et le moment présent de la narration (1998), en revanche la fin du texte m'a perdue, partant sur des chemins un peu trop métaphysiques pour moi. Je ne suis pas sûre d'avoir saisi toute la portée du texte, de ce fait. Mais je pense que c'est un roman qui pourra supporter d'autres relectures et apporter d'autres éclairages, avec un autre regard. Je le relirai donc volontiers, plus tard.

C'était donc une lecture agréable, intéressante, qui m'a réconfortée avec la SF, qui me fait toujours un peu peur. Je trouve ce texte assez abordable; quelque soit le niveau du lecteur dans le genre, je pense qu'il parviendra à trouver des choses qui lui parlent.
Il faut enfin souligner que ce premier texte des éditions Argyll est vraiment de très bonne qualité. Je n'ai pas lu la première édition, et ne peut donc comparer les deux traductions mais le texte se lit avec une fluidité extrême, et on ressent le flegme et l'ironie de l'auteur. Par ailleurs, l'édition est parée d'une couverture résolument moderne, et est enrichie d'annexes passionnants permettant de remettre dans son contexte cette oeuvre singulière.

Une première rencontre réussie pour ma part avec les éditions Argyll, et une curiosité attisée pour leurs futures publications.

Lien : https://zoeprendlaplume.fr/r..
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