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Critique de Luniver


Le sommeil, dernier refuge contre le capitalisme ? Les autres besoins humains font tous largement l'objet de stratégie commerciale : la nourriture évidemment ; le sexe, n'en parlons pas ; et l'amitié est désormais saturée d'applications permettant de mieux communiquer (sur le papier en tout cas). Mais le sommeil, rien ! On a bien tenté de vendre des cassettes à écouter pendant votre sommeil pour vous instruire en dormant, mais ça n'a rien donné. Un dormeur ne produit rien, et pire, ne consomme rien non plus.

L'auteur s'attarde donc sur la double offensive menée contre cet adversaire gênant. Tout d'abord, en obligeant les travailleurs à adopter un rythme de vie qui convient aux impératifs de production, même s'il est à l'encontre du rythme naturel de l'être humain. Et ensuite, en saturant de produits de consommation tous les moment de détente : télévision, radio, smartphones, aucun moment de la journée ne peut échapper à un bipbip qui vous indique que vous avez quelque chose d'important à voir immédiatement. Cette saturation a également comme effet de décourager les citoyens à s'investir dans des activités politiques : on n'a déjà pas le temps, pas la peine d'en rajouter !

Le reste du livre, malheureusement, est plus confus : l'auteur se lance dans des considérations politiques beaucoup plus vastes, appelant à la rescousse Deleuze, Sartre, Debord, et bien d'autres philosophes encore. Je ne suis pas sûr que s'éparpiller ainsi était une bonne idée, il est difficile de résumer un siècle en une soixantaine de pages.

Sur ce, je retourne à mon activité de contestation politique favorite : la sieste.
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