L’abandon. Voilà ma plus grande peur, mon plus profond traumatisme. Tous ceux que j’avais un jour côtoyés dans ma courte existence finissaient toujours pas s’arracher à moi. Et lui aussi, il finirait par s’en aller. Comme eux. Comme tous. Comme lui. Et maman me l’avait répété pourtant.
Les hommes finissaient toujours par nous abandonner.
Je voulais pouvoir réciter cette fille par cœur, comme un putain de poème qu'on apprend un jour et qu'on n'oublie jamais.
– Non, non, non... le coupai-je alors. Tais-toi, s'il te plaît ! J'en ai assez des beaux discours. Assez des faux espoirs et des promesses qu'on ne tient jamais. Je ne veux plus avoir à espérer que mon père m'aimera un jour à ma juste valeur. J'ai trop perdu de temps à t'attendre. Et... Je crois que je n'arriverai jamais à te pardonner pour tout ça.
J'ai toujours su qu'elle serait ta faiblesse
Et alors j'ai compris que je m'étais trompée. Plantée sur toute la ligne. Car il y avait bien une perosnne qui me tendait la mains à travers les ténèbres. Caz
Alors cesse de battre si fort, petit coeur, toi qui as déjà tant souffert. Comment pourrais-tu supporter une déception supplémentaire?
Lea sentiments sont des faiblesses, et les faiblesses nous mènent toujours à notre perte
- R-relaxe mec ! Qu’est-ce qui te prend ? S’affale l’inconnu.
- Elle est à moi.
Je brûlais. Oui, je brûlais pour lui. De haine ? Était-ce la haine qui me consumait ? Qui irradiait ma peau chaque fois que ses yeux se posaient sur moi ? Je n’en savais rien. Mais ce dont j’étais certaine par contre, c’est que si je continuais ainsi, je finirais en cendres.
Cette fille, c'était mon enfer et mon paradis à la fois. Mon châtiment et ma rédemption. Mon ange déchu.