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Critique de Emnia


Par quelle espèce de miracle suis-je parvenue à venir à bout de ce roman ?


Je l'ai abordé en livre audio, cela a dû aider, au moins je n'avais pas à me fatiguer à tourner les pages, bien que la narration de William Hurt, agaçante tant pas sa lenteur que son ton monocorde et ses accents étrangers moyennement maîtrisés, ne m'a pas plus aidée que ça à entrer dans cette histoire de meurtre et conspiration abracadabrante au possible.


J'ai d'abord pensé, arrivée au tiers de la narration, que l'auteur avait choisi de subordonner son récit à une thèse sur le consumérisme, quitte à en sacrifier la cohérence, ce qui expliquait les effets de parallélismes et autres ficelles et coïncidences assez peu crédibles. Mais finalement, a-t-il seulement quelque chose d'intéressant à dire sur le sujet ? Le résultat peinerait à être plus creux. Le simple fait de placer un couple de philosophes français au centre de l'histoire sentait mauvais, j'aurais dû me méfier.


Le récit s'enlise, s'envase à outrance. Tout cela se veut retorse et malsain ; force est de constater que la bizarrerie du récit finit par y empêcher toute forme d'adhésion, et a eu sur moi un tel effet de distanciation que ce qui se voulait choquant ne parvenait à être que ridicule et insipide. Les monologues, interminables, pourraient être ceux qu'inventeraient au fur à mesure des acteurs contraints sous la menace de continuer à parler devant une caméra que personne n'arrêterait.


Honnêtement, je ne m'explique pas la publication de ce livre, ou sa traduction, autrement que par la célébrité de son auteur. De là à y voir un lien avec l'obsession que les protagonistes (et les lecteurs) portent aux marques dans leur habitudes de consommation, il n'y a qu'un pas...
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