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Critique de lalahat


Edité chez Antidata, le petit volume est particulièrement attrayant, avec sa couverture dépliable aux couleurs acidulées. On a vraiment envie de le glisser dans sa poche et de l'emporter partout avec soi pour lire une des 13 nouvelles ici ou là.
Les textes sont très variés, mais ont en commun le thème de la fuite, au sens propre ou au sens figuré. Qui n'en a pas rêvé? A un moment difficile de sa vie, ou simplement lassé d'une routine peu satisfaisante. J'avoue y avoir cédé quelques fois. Un décrochage universitaire pour commencer, et je suis toujours en proie à de récurrents cauchemars où je parcours les couloirs de la Fac sans trouver la porte de sortie. le narrateur de Stan Cuesta justement fait ce type de rêve alimenté par sa mauvaise conscience alors que lui a déserté son poste à la Maison de la Radio. La musique a gâché ma vie se place en "top three" de mon classement. Sans doute parce que la nouvelle renvoie aux années Pop club et Pollen de José Artur, marquantes pour ma génération qui est aussi celle de Stan Cuesta. Aussi pour son écriture pleine d'énergie et pour son humour, évidemment.
La fuite est savoureusement drôle dans la nouvelle de Jean-Luc Manet - critique musical rock'n'roll - Nigel, même si elle ne conduit pas plus loin que le café du coin. le texte atteint un niveau comparable aux dialogues de Michel Audiard dans le film culte Un singe en hiver . Il comporte des envolées remarquables dignes du maître. A ce titre, je fais également entrer Nigel dans mon "top three".
Y figure aussi En Avant, de Guillaume Couty. Il a puisé son inspiration dans un sujet d'actualité, puisqu'il traite de la période Covid dont nous ne sommes toujours pas sortis. Mieux vaut en rire, et c'est ce que Guillaume Couty propose au lecteur.
Il y a enfin une nouvelle à part, incomparable à mon sens, c'est Golconde, last but not least ! Elle fait écho au film de Cédric Klapisch sorti juste avant l'an 2000 : Peut-être. Comme ce film, elle offre une ouverture merveilleuse vers un autre monde émergent du sable et auquel on accède par inadvertance. Elle nous invite à remettre en question toute notre existence. Et cela au moyen d'une très belle et envoûtante écriture.
Je remarque que mes textes favoris s'inscrivent dans le milieu musical, et sont écrits par des auteurs musiciens eux-mêmes ou qui baignent en tous cas dans la culture rock. J'en conclue donc que la fuite a plus de force et me touche particulièrement lorsqu'elle est portée par l'esprit rebelle des musiques actuelles. Vive le rock'n'roll ! Merci Antidata !
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