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Critique de le_Bison


Années 2000, un gars court torse nu dans Central Park. Il est 5h du mat', New-York s'éveille. La neige tombe en gros flocons, un nuage de vapeur sort de sa bouche à la recherche d'un second souffle. Barrett est bien, il n'a pas froid et se ressource à sa manière. Une pause. Il observe le ciel et y découvre une lueur spéciale. « Une pâle lueur aigue-marine, diaphane, un fragment de voile, à la hauteur des étoiles…» Qu'est-ce… Un appel de Dieu, un clin d'oeil de sa mère. Et pourquoi lui ? Il n'a pas ces réponses, mais doit-il se poser ces questions ? Juste avant de s'arrêter et de regarder le ciel étoilé il reçoit un texto de 5 lignes lui annonçant que son mec le larguait aussi brutalement qu'est venue cette lueur dans le ciel.

L'âme en peine, il rejoint son frère Tyler, chanteur-compositeur loser et drogué quoi qu'il en dise, qui sacrifie sa vie pour prendre soin de Beth, sa femme atteinte d'un cancer en phase terminale. Autour de ce trio gravitent quelques marginaux dans ce New-York ère Bush Jr. Un vieux canapé, un appartement minable qui sent plus les médicaments et la mort que la tarte aux pommes, une fenêtre ouverte qui laisse entrer les flocons de neige. Une ambiance pour les paumés comme je les aime.

Mais voilà…

Voilà donc que ce livre est parcouru par une certaine grâce, le second effet de la lueur. Mais lorsque je sens cette lumière disparaître de l'horizon, je n'y perçois pas de l'ennui – ce serait trop fort comme émotion – mais plutôt de l'indifférence. Ce roman ne m'envoute pas, la passion s'éloigne malgré certains beaux passages. Michael Cunningham n'est pas à son coup d'essai – 7ème roman – mais il me parait loin de la ferveur de « The Hours ». Tiens, et si je te faisais un petit aparté sur « Les Heures ». L'ayant lu en 2007, je replonge dans mes premiers écrits, tout aussi maladroits, et, amusant ou pas, je m'étais fait la même réflexion : des grands moments de grâce et d'autres plus ennuyeux. Michael Cunningham n'arriverait donc pas à retenir mon attention sur toute la longueur d'un roman.

Deux frères inséparables, des histoires de sexe et de drogue, d'amour et de rupture, de poudre blanche qui tombe du ciel ou se sniffe de la narine droite – ou gauche. La mort rôde entre chaque ligne, tout comme l'amour ou la fraternité. Tu vois, ce n'est pas les bons sentiments qui manquent dans les pages de ce roman, mais il y a ce pourtant, ou ce mais voilà qui fait que la grâce de quelques lignes se retrouvent au milieu de passages sur lesquels j'ai du mal à m'y arrêter… Heureusement, les Rolling Stones passent sur les ondes et je déguste un bagel au pastrami.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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