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3.69/5 (sur 1675 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Cincinnati (Ohio) , le 06/11/1952
Biographie :

Michael Cunningham est un écrivain et scénariste américain, auteur de plusieurs succès d'édition.

Il a étudié la littérature anglaise à l'Université Stanford, où il a obtenu une licence ès-lettres. Il a par la suite étudié à l'Université de l'Iowa, et a commencé par publier des nouvelles dans The Atlantic Monthly et The Paris Review.

Michael Cunningham est enseignant au Fine Arts Work Center à Provincetown (Massachusetts) et au Brooklyn College.

Il est très impliqué dans la lutte contre le sida. Il a participé à la naissance d'Act-up.

C'est en 1995 qu'il reçoit le Whiting Writers' Award. Ayant obtenu la consécration littéraire avec "La Maison du bout du monde", c'est avec "Les Heures", couronnées par le prix Pulitzer et le PEN/Faulkner Award qu'il est qualifié d'auteur de chefs-d'œuvre.

Ce dernier roman a été porté à l'écran en 2003 par Stephen Daldry sous le titre "The Hours".

"Le livre des jours" en 2005 et "Crépuscule" en 2010, le consacre comme un auteur majeur.

Il signe son nouveau roman, "The Snow Queen" en 2015.


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Citations et extraits (184) Voir plus Ajouter une citation
Elle est peut-être la femme la plus intelligente de toute l’Angleterre , ( Virginia Woolf) pense t’il. Ses livres seront peut-être lus pendant des siècles. Il y croit avec plus d’ardeur que quiconque. Et elle est sa femme. Elle est Virginia Stephen, grande et pâle, bouleversante comme un Rembrandt ou un Vélasquez….
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D’abord viennent les migraines, qui ne sont en aucune manière des douleurs banales. Elles la pénètrent. Elles l’habitent plutôt qu’elles ne l’affligent, comme les virus habitent leurs hôtes. Des filaments douloureux l’envahissent, projettent dans ses yeux des éclats de lumière avec tant d’insistance qu’elle a du mal à croire que les autres ne les voient pas. La douleur la colonise, se substitue de plus en plus à elle, Virginia, et son avancée est si irrésistible, ses contours déchiquetés si perceptibles, qu’elle l’imagine aisément comme une entité ayant une vie propre. Elle pourrait la voir tandis qu’elle marche au côté de Leonard dans le parc, une masse scintillante couleur d’argent qui flotte au-dessus des pavés, hérissée de pointes, fluide et compacte telle une méduse.
« Qu’est-ce que c’est ? » demanderait Leonard. « C’est ma migraine, répondrait-elle. N’y prête pas attention. »
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(...) nous nous escrimons à écrire des livres qui ne changent pas la face du monde, malgré nos efforts obstinés, nos espoirs les plus extravagants. Nous menons nos vies, nous faisons ce que nous avons à faire, et puis nous dormons - c'est aussi simple et banal que cela. Certains se jettent par la fenêtre ou se noient ou avalent des pilules ; plus nombreux sont ceux qui meurent par accident ; et la plupart d'entre nous, la vaste majorité, est lentement dévorée par une maladie ou, avec beaucoup de chance, par le temps seul. Mais il y a ceci pour nous consoler : une heure ici ou là pendant laquelle notre vie, contre toute attente, s'épanouit et nous offre tout ce dont nous avons jamais rêvé, même si nous savons tous, à l'exception des enfants (et peut-être eux aussi) que ces heures seront inévitablement suivies d'autres, ô combien plus sombres et plus ardues.
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Une neige scintillante et cristalline s'est mise à tomber, assez fine pour être pratiquement invisible, à l'exception des nimbus orangés que répandent les réverbères, petits films qui apparaissent, un par bloc, légers tourbillons d'étincelles dorées, un effet spécial, une illusion projetée dans les halos de lumière encapuchonnés.
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Peut-être commence-t-on à mourir ainsi : en s'abandonnant aux soins d'une fille devenue adulte, au confort d'une pièce. Il y a l'âge, aussi. Place aux petites consolations, à la lampe et au livre. Place à un monde de plus en plus dirigé par d'autres que vous; qui réussiront ou échoueront; qui ne vous regardent pas lorsqu'ils vous croisent dans la rue.
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Un mardi, vous rentrez chez vous et vous vous dites : je vais m’arrêter dans ce deli où je ne suis jamais entré, et acheter un Coca. Un mardi, à dix-huit heures trente-deux. Il y a ce grand type debout devant l’armoire réfrigérée, vous ne pensez à rien de particulier à son sujet, aussi tout est-il naturel, il ne faut ni courage ni effort particulier pour demander : « Vous êtes Coca ou Pepsi ? » Il n’est pas étonnant que le grand type se tourne vers vous, qu’il vous adresse un petit sourire songeur, comme s’il s’agissait d’une question sérieuse, et dise : « Pepsi sans hésiter. Coca est pour les Beatles, Pepsi pour les Rolling Stones. »
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Et peut-être – peut-être – que l’amour viendra, et restera. C’est possible. Il n’y a pas de raison évidente pour justifier les caprices de l’amour (pas plus qu’il n’y a de raison évidente qui explique le comportement des neutrons). Ce n’est qu’une question de patience, n’est-ce pas ? De patience, et de refus de renoncer à l’espoir.
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Nous menons nos vies, nous faisons ce que nous avons à faire, et puis nous dormons -- c'est aussi simple et banal que cela. Certains se jettent par la fenêtre ou se noient ou avalent des pilules ; plus nombreux sont ceux qui meurent par accident ; et la plupart d'entre nous, la vaste majorité, est lentement dévorée par une maladie ou, avec beaucoup de chance, par le temps seul. Mais il y a ceci pour nous consoler : une heure ici ou là pendant laquelle notre vie, contre toute attente, s'épanouit et nous offre tout ce dont nous avons jamais rêvé, même si nous savons tous, à l'exception des enfants ( et peut-être eux aussi) que ces heures seront inévitablement suivies d'autres , ô combien plus sombres et plus ardues. Pourtant, nous chérissons la ville, le matin ; nous voudrions, plus que tout, en avoir davantage.
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La différence entre trente-six et vingt-cinq ans, dit-elle, c'est qu'a vingt-cinq ans tu ne parais jamais pathétique. La jeunesse est l'excuse par excellence. Tu peux tout tenter, te coiffer n'importe comment, et avoir l'air parfaitement à l'aise dans tes baskets. Tu ne t'es pas encore trouvé, donc tout va bien. Mais tu prends de l'âge, et tu t'aperçois que tes illusions commencent à transparaître.
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Il est temps que le jour prenne fin. Nous donnons nos réceptions ; nous abandonnons nos familles pour vivre seuls au Canada ; nous nous escrimons à écrire des livres qui ne changent pas la face du monde, malgré nos dons et nos efforts obstinés, nos espoirs les plus extravagants. Nous menons nos vies, nous faisons ce que nous avons à faire, et puis nous dormons – c’est aussi simple et banal que cela. Certains se jettent par la fenêtre ou se noient ou avalent des pilules ; plus nombreux sont ceux qui meurent par accident ; et la plupart d’entre nous, la vaste majorité, est lentement dévorée par une maladie ou, avec beaucoup de chance, par le temps seul. Mais il y a ceci pour nous consoler : une heure ici ou là pendant laquelle notre vie, contre toute attente, s’épanouit et nous offre tout ce dont nous avons jamais rêvé, même si nous savons tous, à l’exception des enfants (et peut-être eux aussi) que ces heures sont inévitablement suivies d’autres, ô combien plus sombres et plus ardues. Pourtant, nous chérissons la ville, le matin ; nous voudrions, plus que tout, en avoir davantage.
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