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Critique de elgg


Un livre dont l'intrigue et les événements sont tout droits issus de l'âge d'or de la SF, ou peu s'en faut. Car il s'agit issu d'une histoire publiée en 1962 qui est ré-éditée. En tout cas pour l'ouvrage que j'ai sous la main (je remercie d'ailleurs chaleureusement les membres de l'opération Masse Critique pou cette lecture).
Le résumé en quatrième de couverture donne le ton. Je ne vous le ressert pas ici, si vous lisez ma prose c'est que vous avez lu un résumé du livre... Voire le livre ^^'
L'idée générale qui donne corps à l'histoire est plutôt bonne. Et même excellente, je crois. Une race extraterrestre supérieure qui s'épanouit dans la symbiose débarque sur Terre. Prémisse intrigante s'il en est, qui peut donner suite à tout ce qu'on peut imaginer.
L'histoire se déroule dans un avenir plus ou moins lointain c'est indéfini. On retrouve quelques repères actuels, quelques indices qui font penser que Philippe Curval avait bien prédit/pensé l'évolution de notre société/de nos modes de vie... Et d'autres originaux tous droits issus de son imagination. Ainsi certaines catégories sociales nouvelles nous sont proposées (archépoles...), mais ne sont malheureusement jamais clairement expliquées (ou alors c'est pas vraiment clair), et c'est dommage, car ça donne plus de consistance à l'ouvrage.
Certains traits de personnalités au niveau sociétal sont également curieuses, voire énervantes, on a l'impression que Curval décrit une société apathique qui a peur de tout et/ou n'a plus envie de rien : Au début de l'histoire il est clairement mentionné que l'exploration de l'espace n'intéresse plus personne. C'est curieux, car il faudrait vraiment que la curiosité, l'intérêt scientifique soient réduits à néant pour que ce genre de thématique n'intéresse personne... Mais bon.

Le livre se découpe en trois parties. La première est clairement la plus intéressante : la découverte du Txalq. A ce propos on peut dire que globalement tous les chapitres ou paragraphes écrits du point de vue du Txalq sont plutôt bien pensés, bien écrits, et donnent vraiment envie d'en savoir plus.
Une fois sur place le Txalq est confronté à une partie de la population qui lui ouvre les bras, et une autre non (je ne spoile pas, c'set dans le résumé du quatrième de couverture... ^^). Là aussi, Curval décrit une société curieuse, dont on jurerait qu'elle n'attendait que ça. Comme si tout le monde était prêt à abandonner son libre arbitre sous prétexte d'un bonheur dont on ne sait pas s'il est simulé ou réel. Ça me semble un peu fallacieux comme supposition. Mais bon. Comme il insiste lourdement là-dessus tout au long de l'ouvrage, on ne peut pas ne pas comprendre où il veut en venir : notre société est décadente et apathique.

Bref. Passé l'arrivé du Txalq, on a droit à des préoccupations militaires un peu ennuyantes, avouons-le. Puis deuxième partie, en gros : mise en place d'un mouvement de résistance. Franchement dès lors la qualité de l'intrigue commence à diminuer. Les descriptions des lieux, actes, les dialogues deviennent brouillons, on a quelques péripéties sur Vénus qui nous laissent de marbre... La faute aussi, disons-le, à des personnages pas spécialement charismatiques. D'ailleurs, des 4 ou 5 personnages principaux, aucun de détonne vraiment (à part Linxel le Txalq bien sûr). On a aussi une demoiselle en personnage principal (Laurence), qui est là un peu pour meubler, un peu pour faire joli, et qui sent bon le personnage féminin du siècle précédent. Certes elle a parfois un rôle important, mais comme les autres personnages, on n'en retiendra de toute façon rien en refermant cet ouvrage.
Enfin, dernière partie ou on mélange les protagonistes et ou la confrontation arrive. Là aussi c'est brouillon, c'est curieux, on ne comprend pas tout (tant au niveau de l'action que des réactions des personnages)...
Seul le final est finalement à la hauteur du début prometteur de ce livre.

Au final la question du livre est la suivante : les Txalqs sont-ils des symbiotes ou des parasites ? Quel type de commensalisme proposent-ils ? L'Homme est-il prêt à tout abandonner pour réaliser l'Harmonie qu'ils proposent ? Bonnes questions à priori !
Elles sont un peu noyées dans des descriptions sociologiques un peu datées, et des réactions de personnages un peu curieuses, et c'est dommage.

On se retrouve avec une intrigue prometteuse, mais une histoire qui n'exploite pas complètement le potentiel des prémisses de départ, et qui se perd dans des circonvolutions annexes à l'intrigue, au lieu de se concentrer sur les Txalqs qui sont le point fort de l'ouvrage.
On aurait aimé en savoir plus sur eux finalement. D'où viennent-ils, comment, pourquoi, avoir plus de points de vue sur l'Entité, tout ça.
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