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Critique de zazy


zazy
28 septembre 2011
Le clan Bradshaw se décompose ainsi : les grands-parents toujours à se chamailler. Les 3 fils : Howard, l'aîné, entrepreneur qui achète des gadgets inconnus et les revend à prix d'or et sa femme Claudie peintre ratée qui reporte la faute sur son mari et ses enfants, sans oublier le chien. Thomas et Antonia, les héros de ce livre. Lui a pris une année sabbatique pour élever leur fille Alexa et Tonie est retournée enseigner puis prendre un poste à responsabilités au sein de l'université. le « petit dernier » Léo, effacé, doux rêveur et sa femme Susie qui a une grande propension à picoler. Tout ce petit monde habite la banlieue de Londres avec leurs enfants.
Nous suivons pendant un an, le couple Tomas-Tonie. Ils ont échangé leurs rôles. Thomas ne travaille plus « le matin il écoute du Bach ou du Schumann. Il se tient dans la cuisine en robe de chambre. Il attend que sa femme et sa fille descendent le rejoindre, il a 41 ans... » Et se pose beaucoup de questions sur l'Art : « Qu'est-ce que l'art ? le contraire du gâchis, du redondant... » « L'art lui a donc échappé pendant qu'il s'escrimait à réussir sa vie. Il présume qu'un artiste meurt à la vie. Il meurt en combattant puis il renaît ». Tout en prenant des leçons de piano. Quant à Tonie, elle paraît froide et lointaine, absente de sa vie : « Voilà le sermon, la leçon à retenir : le faits survivent aux émotions, et le savoir est plus puissant que l'amour. le nombre de choses à apprendre est infini, mais l'amour n'est qu'un espace à capacité limitée » Alexa survit, écoute et regarde ses parents vivre : « Ses parents ne se parlent plus de la même façon. Autrefois leurs conversations cheminaient vers un accord commun…. Mais à présent, Alexa relève surtout des différences. Les conversations semblent s'arrêter avant terme…. Ses parents se séparent en laissant les choses en suspens comme s'ils n'étaient plus assortis. »
Les seuls « vivants » sont Howard et Claudie qui sont plus charnels et n'évitent pas les scènes de ménage avec réconciliations à la fin du spectacle, tel le chapitre 28.
Par contre, j'ai remarqué que chaque maison est vraiment le « coeur » de ces familles et y tient une place importante. La peur de quitter le nid pour Tonie, le symbole d'une réussite sociale pour Howard. Je n'avais qu'une envie, ouvrir ces maisons pour en faire sortir l'ennui
L'ennui suinte de partout. L'on sent des rancoeurs, des rêves inaboutis et revus à la baisse, des démissions…. L'écriture s'incruste dans les plaies de ces couples, dissèque chaque acte et chaque comportement.
Pour dire vrai, je me suis un peu ennuyée à partager un an de la vie quotidienne de cette famille…. Ces variations ne m'ont pas faite vibrer à l'inverse des variations Goldberg.
Je suis quelque peu déçue. Néanmoins, je remercie et les Editions de l'Olivier de m'avoir fait découvrir cet auteur. C'est une belle écriture et je pense que je lirai un autre livre de Rachel Cusk

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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