Comme le néolibéralisme a précipité la chute du mur qui séparait le monde en deux blocs idéologiques, la biotechnologie pourrait faire chuter le mur "naturel" selon Fkuyama, qui sépare les sexes.
Comme vient le révéler les années 1990, le problème dit "des banlieues" est un problème typiquement post-colonial, en ce qu'il témoigne de la persistance du colonial, sous une forme altérée, au cœur des sociétés contemporaines.
Un bêtisier de cent cinquante pages* suffit à peine à recueillir ce nectar d’archiviste et on prend conscience de la réalité du débat public à ce simple fait que les auteurs de ces perles auraient dû succomber à la honte, en tout cas ne jamais reparaître : « L’Europe est la réponse d’avenir à la question du chômage » (Michel Sapin), « A vrai dire je n’ai pas encore compris pourquoi les libéraux veulent de cette Europe-là » (Michel Rocard), un peu plus haut en intensité : « C’est presque notre chair l’Europe, maintenant, et si on ne fait pas l’Europe on va se blesser » (Brice Lalonde), enfin le définitif « Avec Maastricht on rira beaucoup plus » (Bernard Kouchner) – mais parmi tant d’autres.
* « Le Bêtisier de Maastricht », présenté par Jean-Pierre Chevènement, Paris, Arléa, 1977.
Economie / Finance Dix ans de mondialisation « heureuse » … Frédéric Lordon
Refoulez l'Impérialisme, il revient donc au galop. Bien sûr dans les années 1990 les expéditions impériales se font au nom des "droits de l'homme" et de l'"ingérence humanitaire", et en obtenant- mais ce point reste facultatif- le soutien de la "communauté internationale". On assiste à l'apparition d'un "nouvel humanisme militaire", pour reprendre l'expression pénétrante de Noam Chomsky.