Sous le signe du lien

Cela fait du bien d'être tiré vers le bas du côté de ses origines animales. L'humain est remis à sa place, modestement. On y apprend que le sexe masculin, le mâle, n'est nécessaire que dans des environnements complexes qui exigent la différence, l'innovation, l'adaptation. le père n'existe pas chez les animaux, le mâle assure parfois un rôle soigneur ou ponctuellement protecteur contre un prédateur tout au plus. La comparaison des parades nuptiales du monde animal avec nos approches amoureuses est savoureuse. On y apprend les différences d'attitudes entre garçons et filles dès la naissance et les différences de comportements parentaux selon que l'enfant est fille ou garçon.

"L'amour est une réaction qui permet de transfigurer la loi biologique du rut et de transmuer l'hormone en représentation. La fonction biologique de l'amour consiste à enclencher l'attachement. L'attachement inhibe le désir. L'amour est une surprise qui nous arrache à l'insipide, l'attachement est un lien qui se tisse au quotidien. Il faut choisir entre la prison amoureuse et la liberté angoissante. Observer une relation sexuelle c'est observer la structure de notre inconscient. Tant qu'il y a de la parole il y a de l'espoir."
Voilà un petit florilège de pépites disséminées tout au long de cet essai instructif.