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Critique de ATOS


Une oralité. Un texte. Percutant, percuté.
Pas un mantra, pas une sourate, pas une psalmodie, pas une prière, mais une parole.
Prendre la parole. Un texte que l'on espère mis en scène prochainement au théâtre. Il le faut. Pour que la parole s'ouvre, que le théâtre continue à donner et ouvrir la parole, à représenter, coexister.
Banlieue, jeunesse, émigration, religion, sexualité.
Comme les cinq doigts d'une main qui se tend.
Chacune y trouvera un morceau de son histoire.
Histoire de fille, de mère, de soeur, de père, de coeur, de corps. ..
Famille, identité, classe, sororité, altérité. La deuxième main tendue, ouverte.
La petite dernière de Fatima Daas expose nos pluralités, la complexité de ce qui nous construit.
Ce roman fait voler en éclat ce que certains et certaines veulent voir établi, accrochés à ce qu'ils nomment évidence et que nous nommons préjugés.
Oui on peut être croyant et homosexuel. On peut douter, s'interroger, se cogner contre les murs et aux portes d'un obscurantisme moral.
Oui on peut croire en Dieu, ne pas désirer l'enfant que l'on porte, mais savoir que l'amour est un don et ne doit jamais attendre de retour.
Chercher Dieu, en soi, et ne pas comprendre la loi des hommes.
Et cela, quelque soit la religion.
Amour, désir, culpabilité, contradiction, ...destin...émancipation.
La petite dernière ce n'est pas une place que l'on choisit, trouver sa place c'est une question de survie.

Astrid Shriqui Garain
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