Autoportrait en impressions, en phrases rapportées, en petits moments vécus, en intimité dissolue. Comme se construire quand on est
la petite dernière dans une grande famille et que notre arrivée n'était pas prévue ? Comment vivre son homosexualité dans une famille musulmane quand soi-même on est pratiquante ? Comment construire sa féminité quand tout le monde souhaitait un garçon ?
Perdue entre désir, attente et frustration, la narratrice se dévoile par segments, au travers de ses obsessions religieuses ou amoureuses. Des prières rituelles aux réflexions entourant la belle Nina, du retour au pays à sa vie dans un appartement étroit de la banlieue parisienne, des voyages en RER et métro à ses provocations en classe... Un récit qui parle du déplacement, du fait de ne jamais se sentir exactement à sa place, d'être en décalage constant même avec soi.
J'ai beaucoup aimé la lecture de ce roman même si la fin m'a laissé en suspend.
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