AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Lespetiteschroniquesdemarie


Un témoignage très fort sur un handicap invisible : le syndrome d'Asperger.

Marguerite, 27 ans, marche vite, très vite. Elle a besoin d'avoir une routine bien réglée, à la minute près. le moindre changement lui provoque des angoisses terribles. Son attitude décontenance ses proches et ses collègues, générant malentendus et tensions dont Marguerite en ressort victime la première. Un jour, elle décide d'enquêter sur son mal-être afin de mettre un terme à cette errance médicale. Caroline, la libraire, sera aussi d'un précieux soutien!

Un parcours qui force le respect !
Ce qui m'a touchée dans cet album ? le fait que l'héroïne (Marguerite dans l'histoire/ Julie Dachez dans la vraie vie et au scénario) ait découvert sa maladie toute seule, grâce à Internet !! Les professionnels de santé n'ont en effet pas pris au sérieux sa souffrance assimilée à tort à de la dépression...

En dévoilant sans tabou le quotidien d'une femme « aspie », cette BD documentaire a une visée didactique. Elle décrit ainsi les maux des Aspergers : hypersensibilité aux bruits (travail, travaux dans la rue, lit séparé de son conjoint), difficulté à saisir le second degré, absence de fluidité dans la communication (Marguerite reprend les derniers mots employés par l'autre personne pour répondre), nécessité des rituels/habitudes. Qui plus est, le diagnostic des femmes Asperger est plus difficile à établir.

Obtenir la RQTH (reconnaissance de la qualité de travail handicapé) ne permet pas pour autant à Marguerite de voir sa différence acceptée par la société, malade de la normalité, comme en témoignent les attitudes dénuées de bienveillance de la directrice des ressources humaines ou de ses proches.

Le dessin doux au graphisme épatant de Mademoiselle Caroline (la libraire/illustratrice) retranscrit à merveille les émotions de Marguerite : tristesse, colère, désespoir, joie. le noir et blanc cède progressivement place à la couleur, à l'image de Marguerite qui renaît petit à petit.

Un formidable album à quatre mains avec un joli message d'acceptation de la différence !
Commenter  J’apprécie          100



Ont apprécié cette critique (10)voir plus




{* *}