A partir du roman "Nous les filles de nulle part" d'Amy Reed, je vous invite à découvrir un sujet peu présent dans la littérature : l'autisme au féminin ! Et plus spécifiquement du syndrome d'Asperger. Pourquoi, d'ailleurs, y aurait-il un "autisme au féminin" ? Je vous explique tout ça, à partir du travail et de luvre de Julie Dachez ! C'est parti ?
- Allô ? Florian ? Ça y est. Je suis sortie...
- Alors ?
- Alors c'est officiel. JE SUIS ASPERGER.
- Tu m'étonnes...
- Je suis super contente !
- Oui, enfin... t'es quand même autiste, hein !
(...)
- Champagne !!!
- Eh ben... ça doit vraiment être une bonne nouvelle...
- Mais oui ! C'est normal que je sois "anormale"... c'est génial !
- Salut chouchou. Ça va ? Il y a un apéro chez mes potes ce soir. Hein ! Tu te souviens ?
- Oui. Mais je ne resterai pas longtemps.
- Et voilà. Tu vas encore être la première à partir. C'est vraiment pas drôle pour moi, tu sais...
- Pour moi non plus...
« Le préjugé est enfant de l’ignorance. » William Hazlitt
L'autisme n'est pas une maladie, c'est une condition neurodéveloppementale.
Certains symptômes peuvent s'atténuer avec le temps, d'autres s'accentuer.
Les apprentissages sont possibles, la scolarisation des enfants est indispensable.
Il n'y a rien à guérir chez vous, rien à changer. Votre rôle n'est pas de rentrer dans un moule, mais plutôt d'aider les autres - tous les autres - à sortir de celui dans lequel ils sont enfermés.
(dédicace liminaire de Julie Dachez)
C'est normal que je soi "anormale" c'est génial !
Votre différence ne fait pas partie du problème, mais de la solution. C’est un remède à notre société, malade de la normalité.

C'est à vous que je souhaite dédier cette BD. Vous, les déviants. Les "trop comme ceci" ou les "pas assez comme cela". Vous qui, par votre simple existence, transgressez les normes établies. Vous qui êtes un pied de nez au diktat de la "normalité".
Il n'y a rien à guérir chez vous, rien à changer. Votre rôle n'est pas de rentrer dans un moule, mais plutôt d'aider les autres - tous les autres - à sortir de celui dans lequel ils sont enfermés. Vous n'êtes pas là pour suivre une voie pré-établie mais, à l'inverse, pour emprunter votre propre chemin, et inviter ceux qui vous entourent à sortir des sentiers battus.
En embrassant votre identité profonde, en vous réconciliant avec votre singularité, vous devenez un exemple à suivre. Vous avez donc le pouvoir de faire voler en éclats ce carcan normatif qui nous étouffe tous et nous empêche de vivre ensemble dans le respect et la tolérance.
Votre différence ne fait pas partie du problème, mais de la solution.
C'est un remède à notre société, malade de la normalité.
Nous marchons côte à côte, perdues dans nos pensées. J'aime cette confiance qui s'installe entre deux personnes et qui les autorise à ne pas se sentir gênées par le silence. Ces moments ne sont pas perçus comme un vide à combler et simplement accueillis pour ce qu'ils sont : un instant suspendu, pendant lequel les pensées s'autorisent à vagabonder. D'aucuns trouvent que les couples qui ne s'adressent pas la parole lors qu'un dîner en tête-à-tête sont horriblement glauques et illustrent une relation amoureuse sur le déclin.Je ne vois pas du tout les choses ainsi. Ce que je trouve glauque, c'est de parler pour ne rien dire. Le véritable vide, c'est le vide conversationnel, où chacun, en s'adonnant à ce babillage futile, brille finalement par son absence.
Gandhi a dit : on reconnaît le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses animaux